[17/01/2007 17:57:00] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en baisse mercredi après-midi, le CAC 40 cédant 0,53% sur une résurgence des craintes d’inflation aux Etats-Unis, à la suite d’une statistique décevante, et marquée par les reculs d’EADS et Vallourec. L’indice parisien vedette a abandonné 29,76 points à 5.561,78 points, dans des échanges de 5,34 milliards d’euros. Le pessimisme était général sur les principales places européennes, Londres ayant perdu 0,18%, Francfort 0,22% et l’indice Eurostoxx 50 0,54%. Après avoir évolué sur une note stable toute la matinée, la Bourse de Paris “a fléchi à l’annonce du bond des prix à la production aux Etats-Unis”, qui ont progressé de 0,9% en décembre par rapport à novembre, a indiqué un stratégiste d’une maison de courtage indépendante. Les analystes tablaient seulement sur +0,5%. Même si cet indice a ravivé dans l’esprit des investisseurs certaines craintes d’une remontée de l’inflation aux Etats-Unis, “ce chiffre n’est pas fondamental” dans la détermination de la politique monétaire américaine et il est prématuré de craindre une remontée des taux d’intérêts de la Réserve fédérale (Fed), a expliqué cette même source. EADS (-2,84% à 25,01 euros) a reculé après l’annonce que les comptes de sa filiale Airbus plongeront dans le rouge en 2006, ce qui va plomber par ricochet les comptes du groupe, en raison des retards de l’A380 et des charges liées à son vaste plan de restructuration. Par ailleurs, le titre a pâti selon un courtier de la confirmation par la direction que le capital du groupe pourrait être augmenté prochainement, ce qui diluera mécaniquement la part des bénéfices reversée à chaque actionnaire. Vallourec (-2,04% à 196,40 euros) a reculé sur fond de rumeurs évoquant un placement de titres par le groupe Bolloré, qui avait déjà réduit de moitié en février sa participation dans le fabricant de tubes en acier pour l’industrie pétrolière, passant à 7,33%. “Vallourec ne commente pas et ne spécule pas sur les mouvements de ses actionnaires”, a déclaré un porte-parole de la société. Le groupe Bolloré s’est abstenu de tout commentaire. Alstom (-2,59% à 93,90 euros) s’est replié à la veille de la publication de son chiffre d’affaires du troisième trimestre 2006/2007, certains analystes comme ceux du courtier allemand DKW ayant dit s’attendre à un repli des commandes du groupe. Schneider Electric (-1,28% à 89 euros) a lâché du terrain, alors que les actionnaires d’American Power Conversion (APC), leader mondial des onduleurs, ont approuvé en assemblée générale le rachat par le fabriquant d’équipements électriques pour plus de 6 milliards de dollars. Total (-0,29% à 51,55 euros) s’est replié légèrement, alors que les cours du pétrole brut se sont rapprochés en séance de la barre symbolique des 50 dollars le baril. Seb (+11,94% à 126,60 euros) a tiré son épingle du jeu, signant la plus forte hausse des valeurs inscrites au Service de règlement différé (SRD). Analystes et investisseurs ont salué l’annonce par le groupe d’une croissance nettement supérieure aux attentes en 2006, grâce notamment à l’Amérique du Sud, l’Asie et l’Europe de l’Est, régions sur lesquelles le groupe mise pour se développer. BioMérieux (+7,91% à 60 euros) s’est envolé en dépit d’un chiffre d’affaires 2006 conforme aux attentes, les investisseurs retenant surtout l’annonce par le groupe d’un projet de croissance ambitieux de 2007 à 2012. Rhodia (+5,24% à 2,81 euros) a bondi, dopé par une rumeur de marché prêtant au groupe néerlando-suédois Akzo Nobel l’intention de racheter le groupe chimique français, selon des courtiers. Interrogés par l’AFP, des porte-parole des deux groupes se sont refusés à commenter ce qu’ils ont qualifié de “rumeurs”. Ces spéculations interviennent alors qu’Akzo Nobel est en plein recentrage de ses activités au profit de la chimie. |
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