Quand «la confiance prime sur la compétence»

 

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Il
est malheureux de constater que le titre de cet article n’est que le credo
des chefs d’entreprise tunisiens (sinon la majorité) en matière de
recrutement. Ils considèrent qu’il est plus important d’avoir un cadre très
moyen dont le rendement ne présente aucune valeur ajoutée que de recruter
une compétence présentant une incertitude quant à ses bonnes intentions.

Ce constat, qui tend à se généraliser, n’est qu’un indicateur sur l’absence
de rigueur dans la gestion de la PME tunisienne où les procédures, fiches de
fonction, indicateurs de performance et autres concepts qui permettent de
contrôler les activités et le rendement du personnel, semblent être des
chimères dans notre économie. Ces concepts de base, qui ont été les
fondements mêmes de la réussite des entreprises et des multinationales
étrangères, ne tentent nullement le chef d’entreprise tunisien. Il n’est pas
étonnant qu’un jour les standards de présentation des CV devront se plier à
la réalité tunisienne et qu’un cadre doit mentionner son QH ( Quotient
d’Honnêteté ) avant ses expériences professionnelles et insister sur son
intégrité dans sa lettre de motivation.

Nos écoles de commerce devront faire un focus sur la manière d’inspirer
confiance, nos chasseurs de têtes (si nous en avons) au lieu de se pencher
sur la capacité de manager ou bien le leadership, devront préparer des
séminaires sur les «10 règles d’or pour réussir le recrutement d’une équipe
digne de confiance» ou bien «Le guide du cadre intègre».

A la lumière de cela, on se demande bien si les entreprises tunisiennes sont
vraiment conscientes des enjeux qui se présentent à eux. Mais la question
que je me pose moi est : «Est-ce vraiment la confiance qui fait défaut ou
bien y a-t-il d’autres raisons derrière cette quête du toujours moins
compétent ?».
A bon entendeur…
Marouene Jéziri


Réaction à l’article :
2007 : Une année pour l’audace ?!


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