Royal juge “trop facile” d’accuser la Chine quand la France perd des marchés

 
 
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Ségolène Royal donne une conférence de presse à Pékin le 9 janvier 2007 (Photo : Bertrand Guay)

[09/01/2007 08:23:27] PEKIN (AFP) La candidate socialiste à l’élection présidentielle française, Ségolène Royal, a jugé “trop facile” mardi à Pékin d’accuser la Chine lorsque les entreprises françaises y perdent des marchés, appelant ces dernières à assumer leurs responsabilités.

Interrogée sur les échecs récents de la banque Société Générale et du groupe nucléaire Areva, Mme Royal a estimé lors d’une conférence de presse qu’il ne fallait pas “mélanger la question géopolitique et la question des marchés”.

“C’est trop facile lorsque la France perd un marché d’avoir recours à des justifications. C’est une posture bien franco-française de juger que quand on perd un marché c’est la faute des autres et oublier sa propre évaluation”, a-t-elle ajouté, au dernier jour de sa visite en Chine entamée samedi.

“J’attends des entreprises françaises qu’elles fassent leur propre évaluation”, a également déclaré la candidate, se prononçant par ailleurs pour une plus grande présence des petites et moyennes entreprises (PME).

“On ne peut pas toujours faire porter la responsabilité sur la Chine”, a-t-elle dit, regrettant également le manque de coopération entre Européens.

“S’il n’y avait pas la guerre entre entreprises européennes, je pense qu’on n’aurait pas perdu un certain nombre de marchés”, a jugé Mme Royal.

Cette dernière a également cité l’exemple du secteur aéronautique, indiquant qu’un représentant d’Airbus, qu’elle avait rencontré, lui avait expliqué que les Américains disposent d’un bureau permanent de l’Aviation à Pékin, alors que les Européens n’en ont toujours pas.

“Voilà un manque de coopération européen qui finira par nous coûter cher”, a-t-elle dit.

 09/01/2007 08:23:27 – © 2007 AFP