Compétitivité de l’économie tunisienne : Enjeux, perspectives et stratégies

Par : Tallel
 
 

afif.jpgLa Banque
africaine de développement (BAD) organise aujourd’hui une table ronde sur
‘’la compétitivité de l’économie tunisienne : enjeux, perspectives et
stratégies’’.

Les allocutions d’ouverture ont été données par M. Afif Chalbi,
ministre de l’Industrie, de l’Energie et des PME, représentant du
gouvernement tunisien, et Mme Zeïnab B. El Bakri, vice-présidente chargée
des opérations à la BAD.

Tout au long de la journée, d’importants sous-thèmes seront présentés, à
savoir :

– La compétitivité de l’économie tunisienne, qui sera présentée par Mme C.
Baumont ;
– La conduite de la politique économique face aux nouvelles contraintes de
la compétitivité : le cas de la Tunisie (par M. Marzouka Ben Tahar,
professeur à la Faculté des Sciences économiques et de gestion de Tunis) ;
– Le projet de développement des exportations comme outil d’amélioration de
la compétitivité (par M. M. Abassi, représentant du ministère du Commerce et
de l’Artisanat) ;
– L’exportation des produits agricoles tunisiens et l’accord de l’OMC (par
M. Boudhiaf, FASEG)…

Dans son intervention, M. Chalbi a rappelé l’appui constant de la Banque
africaine de développement aux politiques de développement de la Tunisie
depuis les années 60. Dans ce cadre, le ministre a indiqué que la Banque a
apporté son appui particulier, depuis 1984, aux différents programmes
nationaux qui ont été décidés par la Tunisie dans le but d’accroître la
compétitivité des entreprises, confrontées à une concurrence accrue,
d’abord, sur le marché intérieur –la Tunisie ayant été le premier pays du
sud de la Méditerranée à signer un accord de libre-échange en 1995 avec
l’Union européenne-, et surtout le fait d’avoir procédé au démantèlement
tarifaire selon le calendrier établi entre les deux parties ; ensuite, une
pression concurrentielle sur le marché européen qui est notre 1er marché.

Sur ce point, le ministre a rappelé qu’en 1995, une grande question
préoccupait les différents acteurs économiques, à savoir ‘’est-ce que la
compétitivité de nos entreprises aura été assez forte pour faire face à
cette double ouverture ?’’. Dix ans après, il s’est avéré que la mise en
place progressive de l’accord de libre-échange a été un catalyseur décisif
pour la modernisation de l’industrie tunisienne, a-t-il souligné, et ce
d’autant plus que les exportations industrielles tunisiennes sont passées de
4,5 millions de dinars en 1995 à plus de 12 millions de dinars en 2006.

Pour sa part, M. El Bakri a rappelé que les prêts octroyés par la BAD à la
Tunisie s’élèvent, à ce jour, à 2,6 milliards d’unités de compte, soit 5,2
milliards de dollars. Ce montant a surtout servi à financer des
opérations dans le secteur du transport, l’infrastructure, l’éducation…

Elle a également indiqué, selon les résultats de l’étude, que la Tunisie
devrait mettre une véritable politique en matière de R&D, renforcer la
coopération, développer davantage les infrastructures et lever certaines
contraintes en matière d’investissement.


T.B.