Emirates annule la commande de dix Airbus A-340-600

 
 
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La commande de 10 Airbus A-340-600 faisait partie d’un contrat conclu le 16 juin 2003 entre les patrons d’alors d’Airbus, Noël Forgeard (D), et d’Emirates, cheikh Ahmed Ben Saïd Al Maktoum, au Bourget (Photo : Frederick Florin)

[27/10/2006 16:39:02] LONDRES (AFP) Le président de la compagnie aérienne Emirates de Dubaï a annoncé vendredi l’annulation d’une commande de dix Airbus A340-600, considérés comme obsolètes, selon un porte-parole du groupe.

La compagnie avait annoncé en avril qu’elle voulait retarder sine die la commande à Airbus de de ces appareils, afin d’attendre une version moins gourmande en kérosène.

Le président Tim Clark, qui visitait vendredi à Heathrow les nouvelles installations destinées à accueillir le futur A380, a indiqué que la commande, qui porte aussi sur 10 options, avait été annulée, selon le porte-parole.

Celui-ci a précisé qu’Airbus avait indiqué à Emirates “que la commande avait déjà été reprise par quelqu’un d’autre”.

Passée en 2003, elle représentait un montant de 4,2 milliards de dollars avec les options, et les premiers appareils devaient être livrés en 2007.

Emirates a pris cette décision d’annulation “parce que la technologie a évolué et que l’avion n’avait pas les caractéristiques qu’on pouvait espérer”, a précisé le porte-parole. Notamment, “il est bien plus lourd” que ce qui était initialement prévu “et d’autres appareils sont arrivés sur le marché, beaucoup plus économes (en kérosène) et donc plus avantageux”.

Emirates compte remplacer cette commande par des Boeing 777 et a également l’intention de faire son choix entre le Boeing 777, le Boeing 747-Stretch et l’Airbus A350, a déclaré le porte-parole.

Il n’est en revanche pas question pour l’instant d’annulations dans la commande de 43 A380 par Emirates, a-t-on appris de même source.

M. Clark, a-t-on indiqué, a précisé à Heathrow qu’il n’a eu “aucune discussion” avec Airbus sur d’éventuels dédommagements après l’annonce en début de mois d’un troisième retard de livraison de l’avion géant.

Il a confirmé l’envoi d’une équipe d’ingénieurs d’Emirates chez Airbus à Toulouse et Hambourg pour se rendre compte de l’état d’avancement de la construction de l’avion, en estimant qu'”il faudrait être fou” pour exclure la possibilités de nouveaux retards, selon le porte-parole.

 27/10/2006 16:39:02 – © 2006 AFP