La CJD en “think tank”

 

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Je
voulais réagir suite à l’article relatif au CJD publié sur votre site. Je
pense tout comme vous que le CJD commence à s’imposer sur la scène nationale
comme un véritable “think tank”, un lieu aussi d’échanges et de contacts
entre chefs d’entreprise, autorités, étudiants. Je trouve ce centre très
actif et j’ai particulièrement apprécié l’accord qu’il a mis en place avec
l’Université 7 Novembre pour parrainer des étudiants créateurs d’entreprises
ou encore sa “caravane de l’indépendance pour la création d’entreprises”.


J’ai assisté récemment à la journée d’étude du CJD portant sur un thème très
intéressant, “le profil de l’entrepreneur tunisien et culture
entrepreneuriale”. Malgré le choix de ce thème, a priori pertinent, j’ai été
un peu déçu par cette journée. En effet, j’ai trouvé que les débats auxquels
j’ai assisté n’allaient pas au plus profond des choses et, en quittant le
Sheraton, je n’avais pas l’impression d’avoir réellement acquis (malgré mon
jeune âge!) de nouvelles informations sur l’entrepreneur tunisien.

Avoir des invités d’une certaine qualité est une chose mais mener une
véritable réflexion sur l’entrepreneur tunisien en est une autre.
J’ai aussi peu apprécié que l’on mette en avant la réussite d’un chef
d’entreprise peu formé mais qui a réussi grâce à un certain flair et à un
talent inné d’entrepreneur. C’est un monsieur que je respecte énormément et
qui a fait des remarques très pertinentes sur la gestion très proactive de
son entreprise… Alors que la politique tunisienne consiste à encourager les
jeunes à accomplir des études universitaires et à toujours mieux se former,
l’invitation de cet homme faisait passer un message totalement
contradictoire à l’assistance consistant à dire “les études ne sont pas
d’une nécessité absolue pour réussir dans le monde de l’entrepreunariat”
(faire passer l’exception pour la règle).

Je suis sûr que les membres du CJD ne cherchaient pas à véhiculer ce message
mais c’est la sensation que j’ai eue. J’espère avoir pu, très modestement,
apporter des critiques constructives aux membres du CJD pour leurs futures
journées d’étude. Je tiens encore une fois à les féliciter pour leur
dynamisme et leur volonté de former les dirigeants tunisiens de demain.

Walid ESSADDAM (IHEC – ESCP-EAP)


Réaction à l’article :
Le CJD en «think tank» du patronat


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