Nouveau champ pétrolier aux USA : “découverte majeure à l’échelle mondiale” selon l’IFP

 
 
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Les dirigeants de grands groupes pétroliers Chevron, Exxon Mobil, Shell, BP America, le 14 mars 2006 à Washington (Photo : Mark Wilson)

[07/09/2006 13:48:29] PARIS (AFP) La récente découverte d’un champ pétrolier au large des côtes de la Louisiane par les compagnies Chevron, Statoil et Devon est une “découverte majeure à l’échelle mondiale”, sans doute comparable au gisement géant de Kashagan, estime jeudi l’Institut français du pétrole (IFP).

Ce champ pourrait représenter, d’après les données fournies par les entreprises, des réserves récupérables de pétrole et de gaz de 3 à 15 Gbep (milliards de barils équivalent pétrole), note l’IFP dans un communiqué.

“A titre de comparaison, le gisement Kashagan, découvert en 2000 dans la partie kazakhe de la mer Caspienne, représente des réserves de 10 Gb de pétrole et de 3 à 4 Gbep de gaz. Kashagan était considéré en 2000 comme la plus grosse découverte depuis près de 20 ans”, rappelle l’IFP.

A l’échelle des États-Unis, ce nouveau gisement pourrait être le plus important depuis 30 ans et serait équivalent à un “nouvel Alaska”, ajoute l’institut.

Il permettrait d’augmenter les réserves globales actuelles d’hydrocarbures (pétrole et gaz) du pays de 5 à 25% et celles de la seule région du golfe du Mexique (partie États-Unis) de 30 à 150%. Il pourrait s’agir également du plus gros champ mis à jour dans le golfe du Mexique, poursuit l’IFP.

Sa découverte “laisse présager de fortes possibilités de trouver d’autres gisements de grande taille” dans cette zone.

L’IFP insiste aussi sur le fait que ce gisement sous plus de 2.100 m de hauteur d’eau et plus de 6.000 m de sédiments témoigne des “avancées technologiques considérables faites ces dernières années dans le domaine de l’exploration et du forage”.

La production par très grand fond, “qui apparaît pour le moment marginale devrait se développer très fortement dans les années à venir et doubler d’ici 2010”, juge l’IFP. Mais elle nécessitera des investissements colossaux et du temps pour les mettre en oeuvre, prévient-il.

Dans le cas de ce nouveau gisement, la mise en production n’interviendra “sans doute pas avant 5 ans”, prévient l’institut.

 07/09/2006 13:48:29 – © 2006 AFP