Bourses : le PO pèse toujours sur l’Europe et l’Asie, Wall Street résiste

 
 
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Des billets en euros et en dollars dans un bureau de change

[17/07/2006 21:36:17] NEW YORK (AFP) Les principales Bourses d’Europe et d’Asie ont poursuivi lundi leur recul initié en fin de semaine dernière, toujours affectées par les inquiétudes sur les tensions au Proche-Orient et la flambée des prix du pétrole, mais Wall Street a résisté pour terminer en légère hausse.

Au sixième jour de l’offensive israélienne, l’armée a intensifié ses raids contre de nombreux objectifs au Liban dont le port de Beyrouth, tuant 50 civils lundi, alors que le Hezbollah a tiré des dizaines de roquettes sur le nord d’Israël, notamment sur Haïfa, troisième ville du pays.

199 personnes ont été tuées au Liban depuis le 12 juillet, selon un bilan partiel établi par l’AFP de source policière et hospitalière. En outre, 439 civils ont également été blessés depuis cette même date.

La crise du Proche-Orient a dominé la dernière journée du G8 de Saint-Pétersbourg, notamment les préparatifs pour l’envoi par l’Onu d’une force internationale au Liban-sud.

Mais Wall Street, qui avait vu l’indice Dow Jones chuter de plus de 3,5% et le Nasdaq de 4,30% la semaine dernière, a terminé lundi en très légère hausse.

L’indice Dow Jones a progressé de 0,07% à 10.747,36 points tandis que le Nasdaq a engrangé 0,02% à 2.037,72 points.

Selon Mace Blicksilver, analyste chez Marblehead Asset Management, le marché était partagé lundi entre ceux qui voulaient profiter du faible prix des actions pour “procéder à une chasse aux bonnes affaires” et ceux qui sont “inquiets” de la situation au Proche-Orient et “veulent vendre des actions”.

“Le marché attend et espère une solution au Proche-Orient avant de porter son attention sur d’autres facteurs”, a indiqué de son côté Peter Cardillo, analyste chez SW Bach.

“Toute nouvelle perçue comme positive au Proche-Orient pourrait aider le marché à se stabiliser”, a-t-il ajouté.

En Amérique latine, la Bourse de Mexico a terminé sur un gain de 0,60%, celle de Caracas de 0,71% mais Sao Paulo a perdu 1,37%, Lima 1,88% et Bogota 2,63%.

Plus tôt dans la journée, les places européennes avaient toutes reculé pour la troisième séance consécutive. A Paris, le CAC 40 a abandonné 0,64% pour s’installer sous le seuil des 4.800 points à 4.750,08 points, l’un des reculs les plus marqués, après avoir cédé plus de 1% en début de matinée. Il a donc cumulé des pertes de 3,88% sur les journées de jeudi, vendredi et lundi.

La Bourse de Londres a perdu 0,12% à 5.701 points, celle de Francfort 0,26% et l’indice paneuropéen Eurostoxx 50 a cédé 0,32%.

Ailleurs en Europe, Milan a reculé de 0,45% à 35.286 points, Amsterdam a abandonné 0,26%, Bruxelles 0,27%, Madrid 0,54%, Lisbonne 0,31%, mais Zurich a quasiment annulé ses pertes de la séance pour finir en très léger recul (-0,07%).

Les tensions au Proche-Orient ont continué de propulser le pétrole à de nouveaux records à Londres, où le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre (nouveau contrat de référence du marché) a atteint le record de 78,18 dollars, battant celui de vendredi (78,03 dollars).

Mais la tendance s’est ensuite inversée et il a terminé la séance sur un perte de 1,66 dollar à 75,92 dollars. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de “light sweet crude” pour livraison en août a lui abandonné 1,73 dollar, clôturant à 75,30 dollars.

Plus tôt dans la journée, l’Asie avait déjà accusé de nouveaux replis boursiers.

La Bourse de Tokyo était fermée lundi, mais l’indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a perdu 0,44%. La Bourse de Bombay s’est repliée de 3,61% et celle de Taiwan de 2,65%.

 17/07/2006 21:36:17 – © 2006 AFP