[07/07/2006 16:20:13] PARIS (AFP) La Bourse de Paris a terminé en baisse vendredi, le CAC 40 perdant 0,26% dans un marché toujours inquiet face aux pressions inflationnistes persistantes aux Etats-Unis, et dans une séance de correction sur les valeurs technologiques après un avertissement de Business Objects. L’indice parisien a perdu 12,74 points à 4.953,71 points dans des volumes d’échanges de 3,5 milliards d’euros. Londres a cédé seulement 0,02%, Francfort 0,24% et l’Eurostoxx 50 0,30%. Le CAC 40, qui était revenu à l’équilibre juste avant la publication du rapport mensuel sur l’emploi aux Etats-Unis, principal indicateur macroéconomique du jour, est ensuite progressivement retombé dans le rouge après cette statistique, avant de se reprendre en fin de séance. L’économie américaine a créé 121.000 emplois en juin, contre 175.000 attendu, ce qui illustre le ralentissement de la croissance. Mais le salaire horaire moyen a progressé de 8 cents en juin à 16,70 dollars, soit une hausse de 0,5% sur un mois et de 3,9% sur un an, le niveau le plus élevé enregistré depuis juin 2001. “Cela va maintenir la pression sur la Réserve fédérale américaine”, qui pourrait encore relever ses taux en août, même si le nombre de créations d’emplois suggère que le marché du travail pourrait commencer à ralentir, a expliqué dans une note Rob Carnell, d’ING. Par ailleurs, la séance aura été marquée par deux minutes de silence à 13H00 (11H00 GMT), en hommage aux victimes des attentats du 7 juillet 2005 dans les transports en commun londoniens, auxquels les intervenants de la Bourse de Paris étaient invités à s’associer en interrompant les transactions. L’ensemble des valeurs technologiques ont été plombées par l’avertissement sur résultats de Business Objects (-23,84% à 16,10 euros) pour le deuxième trimestre, lié à des ventes de licences inférieures aux attentes du groupe. Sur le CAC 40, Capgemini a perdu 2,23% à 43,80 euros, Alcatel 1,31% à 9,81 euros. Sur le reste de la cote, Gemalto a cédé 8,47% à 18,26 euros, Atos Origin 5,26% à 48,60 euros ou encore Soitec 3,85% à 22,47 euros. STMicroelectronics (-3,47% à 12,25 euros) a également été affecté par des ventes plus faibles que prévu au deuxième trimestre de son concurrent américain AMD. Vivendi (-1,79% à 26,30 euros) a subi l’abaissement de la recommandation de Lehman Brothers à “pondération neutre” contre “surpondérer” avant, la banque doutant de l’intérêt stratégique d’un éventuel achat de PagesJaunes, filiale annuaires de France Télécom, évoqué par certains courtiers. EDF (-0,92% à 38,98 euros) a souffert comme la veille d’inquiétudes, après des déclarations du ministre de l’Economie Thierry Breton. Ce dernier avait soutenu le retour à des tarifs régulés de certains clients privés, et évoqué le renouvellement de l’encadrement des tarifs aux particuliers au terme de l’actuel contrat entre EDF et l’Etat. Saint-Gobain (-1,16% à 55,35 euros), Lafarge (-0,78% à 95 euros), LVMH (-0,65% à 76,30 euros), des groupes fortement exportateurs, ont pâti d’un renchérissement de l’euro face au dollar sur le marché des changes, suite aux chiffres de l’emploi américain. EADS (+3,19% à 21,70 euros) a bénéficié d’un rebond alors que selon le directeur commercial de sa filiale Airbus, l’avion géant A380, dont la construction a pris du retard, pourrait néanmoins recevoir une vingtaine de nouvelles commandes avant la fin de l’année. Total (+0,88% à 51,80 euros) a été tiré par les nouveaux records des prix du pétrole brut à Londres et New York, sur fond de tensions géopolitiques autour de l’Iran et de la Corée du Nord. Eramet (+5,92% à 118 euros): le groupe minier a profité quant à lui d’un record du nickel, qui a franchi vendredi à Londres le seuil de 24.000 dollars la tonne pour la première fois et établi un nouveau sommet historique à 24.100 dollars la tonne. |
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