Mise à niveau : 10 ans et le dilemme des bons exemples !

 

Mise à niveau

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Par
Maryam
OMAR

 

investissement.jpgDans quelques jours, la Tunisie
fera le bilan d’une décennie de mise à niveau industrielle et débattra de la
mise en œuvre d’une nouvelle phase. L’initiative est évidemment de bon aloi
et le programme le confirme (notamment par la mise en valeur des Success
stories), mais il nous semble que l’on aurait pu penser à des exemples plus
‘’développés’’ dans le chapitre de l’exposition des expériences
internationales dans ce domaine.

En dix années hautes en couleurs, le Programme de mise à niveau a convaincu
beaucoup de ceux qui ne croyaient pas à la force de régénération de nos
entreprises car il a montré une vigueur et une aptitude à saisir les nuances
qui l’ont transformé en opération chirurgicale qui traque les tumeurs
possibles, les éradique et vous requinque le corps d’une entreprise.

Bien sûr, il y eut quelques disparités dans les résultats vu que les
réalités des entreprises ne sont pas les mêmes. On sait que de nombreux
progrès sont intimement tributaires de la solidité financière, du taux
d’encadrement, de la valeur du parc… mais même de ce point de vue, les
experts internationaux considèrent le PMN comme une réussite globale.

C’est d’ailleurs pour cela, et à juste titre, que la Journée consacrée (le
16 mai) au bilan du programme et à la mise en œuvre de sa nouvelle phase
exposera une dizaine de Success stories où les témoignages des patrons
exprimeront tout le bien et les perspectives que leur a apporté cette remise
en question. Classique, mais absolument utile car c’est aussi par les faits
d’armes de leurs pairs que les patrons (et surtout les jeunes entrepreneurs)
apprennent et se font convaincre de sauter le pas.

Ce qui nous semble, par contre, moins convaincant, c’est le fait d’avoir
confié l’exposition des expériences internationales de mise à niveau à des
pays qui ont le même niveau (ou moins) de développement que la Tunisie. Car,
à part le Portugal (qui a inspiré notre expérience du PMN), nous retrouvons
des pays du Sud dont l’expérience n’est pas assez avancée pour nous amener à
porter la barre très haut. Nous aurions ainsi souhaité que les invités
viennent de pays développés (par exemple européens) qui nous confrontent aux
meilleurs standards et qui nous imposent le plus haut sens de la
compétition.