Centres d’appels : La «guerre» du recrutement

Par : Autres
 

Centres d’appels

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Par
Moncef
MAHROUG

 

centreappel2.jpgConnaissant
une très forte croissance, les centres d’appel opérant à partir de la
Tunisie recrutent à tour de bras. Y compris en faisant des clins d’oeil aux
opérateurs des concurrents.

Après le textile, la Tunisie terre des centres d’appel ? Certes, on en est
encore loin, mais le nombre des opérateurs dans ce secteur, où la Tunisie
ambitionne de devenir un «pôle de production de contenus et de développement
de téléactivités», bien qu’elle y soit entrée relativement tardivement, est
en train d’augmenter à un rythme très soutenu. Le nombre de ces centres a
presque doublé depuis octobre 2004, passant de 39 à 65 et 6.000 emplois.

En plus des nouvelles créations, les centres déjà opérationnels recrutent
actuellement à tour de bras pour renforcer leurs effectifs. On assiste même
dans ce domaine à une véritable guerre.

Leader du secteur avec près de 3.000 emplois répartis sur ses trois sites
(Ben Arous, Charguia I et Charguia II) etun des deux premiers à s’être
implanté en Tunisie en 1999 et opérationnel depuis 2000 à travers sa filiale
la «Société Tunisienne de Télémarketing (S.T.T.)», Téléperformance est
engagé dans un programme d’expansion de ses activités. Il est aujourd’hui à la recherche de
techniciens-conseils pour le service d’assistance téléphonique à
l’utilisation d’Internet, des chargés de clientèle pour le service
d’assistance téléphonique à la gestion des abonnements des comptes clients
et des téléopérateurs en télémarketing afin de renforcer ses effectifs.

La société exige des candidats ayant une parfaite maîtrise de la langue
française à l’écrit et à l’oral, des connaissances de base en informatique
et en Internet, le «sens du service et (la) rigueur dans le travail» et une
disponibilité immédiate. Acceptant un fonctionnement à mi-temps, la S.T.T.
offre un salaire fixe et une «prime très motivante».

Autre opérateur étranger, présent en Tunisie depuis quinze mois et à qui
l’on doit le plus gros investissement dans le secteur (2,7 millions de
dinars), Stream cherche lui aussi à consolider ses troupes. Se présentant
comme le «numéro un de l’assistance informatique à distance», il demande des
«techniciens support/Hot Liners» qui, outre une maîtrise parfaite de la
langue de Molière, doivent «être capables de rédiger une note technique» et
connaître «les applications courantes», «être familiers des principaux
périphériques et accessoires informatiques», «convaincant à l’écoute,
pédagogue et doté d’une bonne résistance au stress», avoir «le souci
constant du service client» et faire preuve «de grandes qualités
relationnelles». L’offre Stream ne dit rien sur le mode et le niveau de la
rémunération. Un point sur lequel d’autres sont beaucoup plus explicites.

C’est le cas par exemple de Tunis Call Center qui cible à la fois les
marchés français et italien. Cet opérateur propose un Contrat à Durée
Indéterminée (CDI), avec un «fixe très important» et des primes représentant
«40% du salaire mensuel», avec en sus «une ambiance de travail conviviale et
chaleureuse» et «de réelles perspectives d’évolution au sein d’une société
française de grande renommée».

MCH Direct, un centre d’appel off-shore basé à Charguia II, est encore plus
explicite quant à la rémunération et aux avantages, avec un besoin de «30
téléopératrices femmes entre 20 et 35 ans» -en précisant que, contrairement
à d’autres, il accepte les étudiantes. L’entreprise indique également que
ses employés ont droit à des «pauses de détente toutes les deux heures (pour
un travail qui dure de 7h30 à 15h30, ndlr)», un «salaire à partir de 500
dinars +primes» et 4 semaines de «congé payé». Pour cela, les candidats
doivent être des «Bac+4».

En outre, aussi bien Tunis Call Center que MCH Direct exigent des candidats
expérimentés, ce qui dénote d’une volonté d’en «piquer» chez les concurrents
s’il le faut.