L’OCDE prône une libéralisation des échanges associée à un ajustement structurel pour recueillir les fruits de la mondialisation

Par : Autres
 

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mondialisation.jpgTous les
pays en développement, hormis un très petit nombre d’entre eux,
principalement en Afrique subsaharienne, ont davantage à gagner qu’à perdre
à une issue favorable du cycle de négociations commerciales multilatérales
de Doha, selon une nouvelle publication de l’OCDE intitulée Changer
l’ajustement structurel : les enjeux de la mondialisation.

Cette étude fait valoir que les gains procurés par une libération
multilatérale du commerce feront plus que compenser les pertes susceptibles
de résulter de l’érosion des préférences accordées à de nombreux pays en
développement. L’analyse s’appuie sur des études de cas par pays détaillées,
couvrant à la fois des économies développées et des économies en
développement, dans les huit secteurs suivants : agriculture, pêche,
textiles et habillement, sidérurgie, véhicules à moteur, construction
navale, services de santé et services aux entreprises sous?traités à
l’étranger.

Estimant qu’il faut adhérer à la mondialisation et non s’y opposer, cette
étude aborde quelques?unes des craintes les plus répandues au sujet de la
mondialisation, et remet en cause certaines opinions erronées.

• La mondialisation n’implique pas une fuite accélérée des emplois du
secteur manufacturier et de l’agriculture vers les services. Au cours des
deux décennies écoulées, le transfert d’emplois au profit des services s’est
ralenti et le rythme du changement structurel affectant l’agriculture, le
secteur manufacturier et les services dans les économies de l’OCDE s’est
modéré. Les transferts d’emplois, lorsqu’ils se produisent, se font
désormais principalement entre différents segments de l’économie des
services.

• Le transfert d’emplois non manuels à l’étranger est encore réduit. Le
transfert, selon des rapports de consultants, de quelque 60 000 emplois de
services hors des Etats-Unis chaque trimestre doit être situé dans le
contexte d’un processus beaucoup plus vaste de destruction et de création
d’emplois qui s’inscrit dans le fonctionnement normal du marché du travail
américain. D’autres pays de l’OCDE comme la France, l’Allemagne et l’Italie
enregistrent des sorties d’emplois de services encore plus limitées.

• La plupart des pays en développement – et non pas simplement une poignée
parmi les plus grands, comme la Chine, l’Inde et le Brésil – ont quelque
chose à gagner à la libéralisation des échanges. L’ouverture des marchés
mondiaux est la clef d’un ajustement réussi, étant donné la contribution des
échanges à la croissance, à l’innovation et à la compétitivité. La
suppression des obstacles aux échanges de services, intrants cruciaux de
l’activité économique, offre des avantages particuliers.

Mais l’étude de l’OCDE reconnaît que le commerce seul ne peut tout faire. La
libéralisation des échanges doit aller de pair avec des marchés du travail
flexibles, une réglementation efficace mais non excessive et des politiques
macroéconomiques favorisant la stabilité et la croissance. Les gains de la
libéralisation commerciale ne seront pleinement réalisés que dans une
économie qui facilite l’entrée et la sortie des entreprises et permet ainsi
au travail et au capital de passer des secteurs d’activité en déclin aux
secteurs en expansion.

Et il y aura en effet des activités en déclin. Le rapport de l’OCDE
reconnaît que la mondialisation fait des perdants aussi bien que des
gagnants – qu’il s’agisse d’individus ou de pays. C’est pourquoi la
recherche de l’efficience doit tenir compte des considérations d’équité. En
particulier, l’étude préconise des politiques actives du marché du travail
qui visent à adapter l’assistance – par exemple au titre de la recherche
d’emploi ou de la formation – aux besoins effectifs des personnes
concernées.

Quant aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables, encore incapables
de tirer pleinement parti des gains liés aux échanges, le rapport de l’OCDE
souligne la nécessité de prendre des mesures pour accroître leur capacité
d’exportation, renforcer leurs institutions et leurs structures de
gouvernance, améliorer leur mise en oeuvre des normes fondamentales du
travail convenues au niveau international et réduire leurs propres obstacles
aux échanges, souvent élevés. Ce n’est pas faire une faveur aux pays les
plus démunis que de les laisser se tenir à l’écart du processus d’ouverture
des marchés. S’ils sont aidés à cet effet, ces pays pourront eux aussi
profiter des flux d’échanges et d’investissements qui sont au coeur de la
mondialisation.

‘’Changer l’ajustement structurel : les enjeux de la mondialisation’’ est
accessible aux journalistes sur le site web protégé de l’OCDE.

 


(Source : OCDE)

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