Tunisair bientôt sur un nuage ?

Par : Autres

Tunisair bientôt sur un nuage ?

 

Comme espéré et attendu, la restructuration de Tunisair, entamée sous son
ancien PDG, M. Rafaa Dekhil, actuel ministre des Affaires Sociales, de la
Solidarité et des Tunisiens à l’étranger, a porté ses fruits. Ses résultats
de 2004, en termes de statistiques au moins, sont plus que réconfortants.
L’année 2005 sera abordée avec quiétude pour consolider ces résultats et
passer à d’autres objectifs afin de hisser la compagnie aérienne nationale
au niveau d’une compagnie compétitive au niveau régionale voir au niveau du
continent.

Pour les chiffres, on enregistre une augmentation de 27,5% par rapport à
2003 en terme de passagers transportés et ce avec 3.625.000 personnes.
Progression obtenue notamment grâce au trafic charter (pas encore vraiment
développé puisque encore interdit aux Tunisiens) qui a connu une croissance
de 36,5% par rapport à 2003. Le trafic régulier n’est pas en reste par
ailleurs, puisqu’il a connu, lui aussi, une progression de 12,8%.

La partie charter, 46,5% du trafic, qui a fait le bonheur de Tunisair en
2004 est appelée à connaître plus de croissance au cours des prochaines
années, dès son ouverture au marché local et dès l’entrée en vigueur de la
concurrence internationale qui, d’ores et déjà, stimule fortement les
compagnies nationales.

Aussi est-il très important de noter que pour les compagnies aériennes, le
coefficient de remplissage de Tunisair est des plus encourageants puisqu’il
est actuellement de 72% contre 69% l’année dernière. Plus l’avion est plein, plus les charges sont réparties et moins coûteuses pour une compagnie. «Ce coefficient important a été obtenu grâce au développement du trafic
charter», explique un observateur qui conseille au management de Tunisair
de continuer à miser fort sur cette partie de marché restée longtemps
ignorée par les compagnies aériennes nationales.

Quant aux résultats financiers, qui ne doivent pas systématiquement refléter
les résultats des passagers transportés, il y a lieu d’espérer que Tunisair
sorte également des difficultés de ces dernières années et retrouve
l’équilibre.
Malgré la hausse des prix du pétrole (qui se répercute sur les prix du kérozène), on reste confiant du côté des services financiers de la
compagnie. Pourquoi ? La facture du pétrole a connu une progression de 40%
(de 90 à 125 millions de dinars), certes, mais cette facture est libellée en
dollars tout comme les autres factures de la compagnie.

 

Or les recettes de Tunisair sont en euros ! Le dollar a connu de fortes baisses en 2004, contrairement à l’euro qui a bénéficié d’une plus value
par rapport au dinar et au dollar. Autrement dit, Tunisair paie moins cher
ses factures et se fait payer plus cher ses propres factures . En clair ,
il y a fort à espérer que 2005 soit une bonne année qui va permettre de
consolider l’élan impulsé en 2003. La conjoncture
actuelle, il est vrai, n’est pas encore à son top, mais elle demeure favorable à
Tunisair.
 

R.B.H.

 

31 – 01 – 2005 ::
07:00

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