Le portail de la santé se réduit à une data base !

Par : Autres

Le portail de la santé se
réduit à une data base !

Par
Khaled Boumiza


sante_12012004.jpgLe 23 décembre 2003, le ministère Tunisien de la santé publique lançait un
appel d’offre, national, « en vue de conclure un marché pour la réalisation
d’un projet pilote à ” l’inscription et à la gestion des rendez-vous à
distance (logiciel) ».


L’appel d’offres s’adressait essentiellement aux sociétés de services et plus
particulièrement aux SSII. Le ministère permet même aux entreprises
intéressées de se présenter groupées pour avoir de meilleures chances. Le
dernier délai de réception des offres par le bureau d’ordre central du
Ministère de la santé publique est fixé au mardi 20 janvier 2004, tout en
signalant que l’ouverture des plis se déroulera en séance publique le
mercredi 21 janvier 2004 à 16 heures à la salle des réunions au siège du
Ministère de la santé publique.

 

Les soumissionnaires seront liés par leurs offres pendant 90 jours suivant
le dernier délai de remise des offres .


Une séance d’information devra aussi se tenir, le samedi 10 janvier 2004 à 9
heures à la salle des réunions au siège du Ministère de la santé publique (
3ème étage nouveau bâtiment) pour expliquer les phases de réalisation du
projet . Prendront part à cette réunion les soumissionnaires Tunisiens
intéressés par le présent projet.


Pour la petite histoire de ce projet, il faut d’abord rappeler que la
société Canadienne DMR-Montréal avait remporter l’appel d’offres pour
l’étude d’un projet que l’ACDI (Agence Canadienne pour le développement
international) avait lancé au Canada. L’étude de DMR comprenait aussi
l’architecture, l’infrastructure, le matériel nécessaire et l’élaboration
des cahiers de charge y afférant.


Le projet de “Gestion des RDV à distance” fait par DMR, devait prendre la
forme d’un portail qui permettrait de gérer les consultations des différents
centres hospitaliers du ministère de la santé. Les médecins de la santé
publique (et peut-être par la suite ceux de libre pratique quand ils le
voudront bien), mais aussi le simple malade ou consultant, devaient pouvoir
naviguer sur ce portail où coexisteraient les sites des différents centres
hospitaliers, pour y chercher des informations, savoir où se pratique tel ou
tel acte, médical ou chirurgical, savoir qui le pratique et peut-être y lire
son CV et prendre RDV à travers son praticien, en lien direct avec une base
de donnée contenant au moins l’agenda des consultations des différents
praticiens de la santé publique, des lits disponibles.

 

La phrase est longue je vous le concède, aussi longue que l’espoir qu’elle
suscite chez les responsables en charge de ce dossier au centre informatique
du ministère de la santé (CIMSP). Mais tout aussi longue que le soupir de
dépit, lorsqu’on voit la limite de ce qu’il est devenu, tel qu’il sera
présenté le 10 janvier.


De source officielle au CIMSP, on sait que l’appel d’offres concernera deux
choses. La première sera la construction de l’architecture d’une banque de
données des agendas pour RDV et plans de travail des médecins, qui devra
grouper tous les services des différents centres hospitaliers de la santé
publique. La seconde devra être la construction d’une messagerie sécurisée
entre hôpitaux de première ligne, médecins référents et médecins référés.

 

Qui plus est, cette centrale de RDV à distance, que se propose de mettre sur
pieds le ministère de la santé publique, ne devrait pas fonctionner en temps
réel, mais en différé. On est donc loin du portail de la santé ! Le coût de
ce marché ne devrait pas dépasser, selon nos connaissances des prix actuels
du marché, quelques milliers de dinars ou un peu plus.


Ce portail fait pourtant partie d’un ensemble de projets informatiques et
multimédias que compte lancer le gouvernement Tunisien, dont deux seraient
financés par la coopération Canadienne. Le second, pour le compte de la CNSS,
a été réalisé par une société Canadienne “Telus” et concernerait la télé-déclaration.

 

L’étude a aboutit a un rapport sur une architecture pour le matériel,
l’infrastructure et un cahier des charges pour le développement des
applicatifs. Fin 2003 ou début 2004 devrait voir la publication de 2 appels
d’offres, sur le budget de la CNSS, pour le développement de l’applicatif et
pour l’acquisition du matériel. Rien n’a cependant été fait jusqu’ici et la CNSS
semble pencher vers la solution de  pilotage de cet important
projet, qu’attendent avec impatience les SSII privées, par la CNI (Centre
National de l’Informatique).
 

 

(c)
Webmanagercenter – Netguide  – 12/
01 / 2004 à 07: 00