Les pharmaciens face à Leclerc jeudi en appel à Colmar

 
 
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Une enseigne de pharmacie à Paris (Photo : Jacques Demarthon)

[23/04/2008 11:05:53] COLMAR (AFP) Le procès en appel qui oppose des groupements d’officines de pharmacie des syndicats de pharmaciens au groupe Leclerc condamné lundi à retirer sa campagne publicitaire sur la vente de médicaments aura lieu jeudi, a-t-on appris auprès d’Univers Pharmacie mercredi.

Le groupe Leclerc, condamné en première instance par le TGI Colmar à retirer sa campagne publicitaire sur la vente en grande surface de médicaments non remboursés sous peine d’astreintes, une victoire pour les pharmaciens qui la contestaient, avait décidé d’interjeter appel.

Le président du groupement Univers Pharmacie (plus de 470 officines), Daniel Buchinger, a dénoncé une convocation trop rapide, expliquant avoir reçu l’ordonnance de renvoi mardi à 18h00.

Il a indiqué à l’AFP que les trois autres parties, Directlabo SA (près de 1.700 officines adhérentes) ainsi que deux syndicats de pharmaciens, l’USPO et l’UNPF n’avaient pas encore été notifiés mercredi matin à 9h00.

“On sait qu’on a raison, mais d’être convoqué aussi rapidement, c’est bizarre. Toute partie à droit de préparer sa défense”, a-t-il déclaré, expliquant que son avocat Me Michaël Allouche allait vraisemblablement demander le renvoi de l’audience à une date ultérieure.

Lundi, le tribunal saisi en référé avait épinglé une publicité “simplificatrice” qui accuse indirectement les pharmaciens “d’être à l’origine de la +baisse du pouvoir d’achat+ en rappelant évidemment et constamment que +les prix Leclerc sont les plus bas+”.

En conséquence, le tribunal avait prononcé l’interdiction de la publicité écrite représentant les médicaments en produit de luxe. A défaut d’exécution à compter du 28 avril, une astreinte provisoire de 20.000 euros par jour serait ordonnée.

Lancée il y a environ deux semaines par les centres Leclerc, la campagne publicitaire controversée plaidait en faveur de la vente en supermarché des médicaments non remboursables, arguant que cela entraînerait des baisses de prix.

Michel-Edouard Leclerc, patron des centres éponymes, avait affirmé qu’il pourrait vendre 25% moins cher que la moyenne si le gouvernement ouvrait ce marché à la grande distribution.

 23/04/2008 11:05:53 – © 2008 AFP