Tunisie : Ces députés toujours “insatisfaits”…

Selon le député Salah Bargaoui (bloc Al Horra), les budgets de l’Etat des gouvernements successifs, dont le projet de loi des finances de 2018, souffrent d’énormes écarts entre les enveloppes d’engagement et de paiement. Cet écart va continuer à l’élargir davantage avec le temps, alors que les projets restent irréalisables.

Mardi 21 novembre, lors d’un débat sur le budget de l’Etat pour 2018, Bargaoui a relevé que les budgets présentés chaque année par les gouvernements ne sont pas crédibles. Leur impact sera ressenti au cours des prochaines années, notamment en termes de nuisances aux PME.

De son côté, Radhia Toumi (Ennahdha) a précisé que la politique d’augmentation des taxes que mène le gouvernement engendrera l’inflation et la baisse de la consommation, appelant au passage au recouvrement des dettes.

Idem pour Mohamed Ali Bedoui (mouvement Ennahdha) qui estime impératif de renforcer le recouvrement des dettes fiscales, appelant à créer un fonds de promotion des exportations des dattes, à l’instar de ce qui a été fait pour l’huile d’olive.

Il recommande aussi d’utiliser les énergies renouvelables pour contrecarrer le déficit énergétique, citant notamment l’énergie solaire.

Imed Ouled Jebril (Nidaa Tounes) a souligné que l’action du gouvernement pour lutter contre le monopole est venue trop tard, précisant que pour assurer la distribution des produits agricoles aux marchés (pommes de terre, oignons entre autres), il est nécessaire de fournir des appareils de contrôle et d’imposer l’obligation de montrer la carte d’identité nationale.

Tarek Barrak (Front populaire) a souligné que le gouvernement n’a pu satisfaire ni les investisseurs (UTICA) ni les consommateurs (la hausse des impôts) et non plus les partenaires dans le Document de Carthage.

La députée Amira Zakari (Nidaa Tounes) a évoqué la question de la préservation de l’environnement, soulignant que la politique du gouvernement dans ce domaine est bloquée par plusieurs obstacles.