Tunisie – Tourisme : Le nouveau départ de Marina Bizerte

marina_bizerte-2016.jpgEntravée depuis plusieurs années par divers problèmes, Marina Bizerte commence à devenir une réalité palpable et incontournable. En effet, la 6ème marina de Tunisie, en cours de réalisation depuis près de sept ans, inaugure dans une dizaine de jours la première de ses quatre composantes: le port.

 

Après cinq années très difficiles, voici enfin une très bonne nouvelle pour la Marina de Bizerte: le 28 mai 2016, sa principale composante, le port de plaisance, sera inaugurée en grande pompe, en présence du chef du gouvernement, Habib Essid, de plusieurs membres de son équipe, des autorités régionales et d’invités étrangers. Cette inauguration est à marquer d’une pierre blanche, car le projet ayant pris du retard, sa crédibilité a été un tant soit peu écornée.

A la décharge des investisseurs dans le projet de la marina, on doit reconnaître que les cinq dernières années n’ont guère été faciles pour eux. Pour diverses raisons, dont en particulier des rapports difficiles avec l’environnement local du projet.

Marina Bizerte a souffert beaucoup et pendant très –trop- longtemps d’un des rares impacts positifs, à ce jour, de la révolution tunisienne: l’émergence de la société civile comme acteur majeur sur la scène publique. De nombreuses associations, nationales, mais, surtout, locales, ont déclenché autour de la Marina de Bizerte un débat très passionné, parfois pour de bonnes raisons, d’autres pour de mauvaises, souvent à partir d’un positionnement désintéressé et ayant pour unique souci l’intérêt de la région, mais dans certains cas avec motivations plus ou moins avouables, voire assez fortement intéressées.

Relations apaisées…

Aujourd’hui, les rapports de Bizerte Cap 3000 avec la société civile locale sont plus sereins, et cette sérénité nouvelle n’est certainement pas étrangère au nouvel esprit de plus grande collaboration empreignant les relations de la société promotrice du projet avec les autorités locales. Qui par le passé se sont trouvées dans l’obligation, sans en être forcément convaincues, d’adopter ne serait-ce qu’en partie les thèses et critiques adressées par certaines ONG au projet de la Marina de Bizerte.

Mais les actionnaires et dirigeants de Bizerte Cap 3000 ne sont pas au bout de leurs peines et des défis à relever. Une fois éteints les lampions de l’inauguration du port, ils vont devoir plus que jamais retrousser les manches et s’atteler à la tâche d’achever le plus rapidement possible les trois autres composantes de la marina, à savoir la résidence, la croisette, et le chantier naval. Et pour cela, il leur faudra résoudre quelques petits problèmes d’ordre administratif –le renouvellement du permis de bâtir, l’occupation temporaire d’un jardin contigu au site du chantier- et réunir les moyens financiers nécessaires à l’achèvement des deux autres composantes de la marina.

Alors et seulement alors la Marina de Bizerte pourra faire son entrée dans le club très restreint des marinas de Tunisie et ce faisant permettre à la région de tirer un très grand profit économique de l’énorme potentiel d’un marché méditerranéen de la plaisance en «manque» d’anneaux: en France seulement on compte plus de 65.000 propriétaires de yachts sur les listes d’attente des marinas.