Services : L’Afrique se doit d’améliorer la confiance dans ses biens et services

Par : TAP

Construire la confiance en les biens et services produits par les pays africains, c’est l’un des principaux objectifs de l’Organisme de coopération africaine dans le domaine de l’accréditation (AFRAC). C’est ce qu’a affirmé Ron Josias, président de cette structure pan-africaine.

Intervenant lors de la cérémonie d’ouverture de la 6ème Assemblée générale (AG) de l’AFRAC, qui se tient du 05 au 09 octobre 2015 à Gammarth (banlieue nord de Tunis), Josias a fait savoir que cet organisme, créé en 2010, est l’un des quatre piliers de l’infrastructure de la qualité pan-africaine. Elle oeuvre à renforcer le commerce intra-africain et améliorer la compétitivité des biens et services africains ainsi que leur acceptation sur les marchés mondiaux.

La priorité de l’AFRAC est, également, de faciliter le renforcement des capacités de ses adhérents (structures d’accréditation) en matière d’accréditation, afin de parvenir à mettre en place un arrangement de reconnaissance mutuelle internationalement acceptable.

L’accréditation, internationalement reconnue des laboratoires de contrôle, reste un objectif vital pour le commerce des pays africains, a-t-il soutenu.

Même constat pour Zakaria Hamad, ministre tunisien de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, qui a souligné que pour une meilleure intégration dans les chaînes de valeurs internationales, les pays africains ont besoin de renforcer encore plus leur capital de confiance et de reconnaissance auprès des consommateurs du monde. «L’accréditation, qui permet de statuer sur la capacité de produire des données précises et d’instaurer la confiance, occupe un rôle primordial pour atteindre ces objectifs».

Pour relever ce pari, il est indispensable, estime Hamad, de mettre à niveau et de moderniser l’ensemble des composantes de l’infrastructure qualité, dont notamment l’accréditation.

Evoquant le volet financement, le ministre tunisien a rappelé que l’infrastructure qualité à l’échelle africaine requiert, inéluctablement, un appui considérable pour assurer la formation des ressources humaines et mettre à niveau les organismes d’évaluation de la conformité.

Il a, dans ce cadre, appelé à mettre en place une stratégie régionale commune qui permettra de mieux canaliser les ressources disponibles (humaines et matérielle) et d’assurer un échange fructueux du savoir- faire capitalisé par chaque pays. «La concrétisation de cette stratégie requiert un engagement des pays africains bénéficiaires de l’appui, mais surtout des bailleurs de fonds internationaux».