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| écialisé Livres Hebdo (Photo : Leon Neal) |
[26/06/2015 07:38:14] Paris (AFP) Le groupe britannique Pearson demeure le numéro un mondial de l’édition, selon un classement à paraître vendredi dans l’hebdomadaire spécialisé Livres Hebdo.
“En 2014, après des années chaotiques, les plus grands groupes d’édition du monde ont repris le chemin de la croissance”, écrit l’hebdomadaire qui note “un renforcement des majors et une percée des groupes chinois”.
L’enquête de Livres Hebdo est publiée simultanément par les homologues du magazine aux Etats-Unis, en Allemagne, en Chine, au Royaume-Uni et au Brésil.
Au total, les géants de l?édition mondiale, souvent dopés par des acquisitions, présentent une activité cumulée de 58,5 milliards d?euros, en hausse de 9% par rapport à l?année précédente.
Le chiffre d?affaires du top?10 progresse encore plus, à 31,8 milliards d?euros (+ 12%). A eux seuls, d?après leur bilan 2014, les 10?principaux éditeurs pèsent 54% (un point de plus qu?un an plus tôt) de l?activité de l?ensemble des groupes inscrits au palmarès de Livres Hebdo.
Recentré sur l’édition d’éducation, Pearson (5,81 mds d’euros de chiffre d’affaires en 2014), a cédé 53% de sa branche d’édition généraliste Penguin à Random House (Bertelsmann) en juillet 2013. Il devance au classement trois groupes d’édition professionnelle: l’Américain ThomsonReuters (4,73 mds EUR), l’Anglo-néerlandais Reed Elsevier,rebaptisé RELX (4,40 mds) et le Néerlandais Wolters Kluwer (3,66 mds).
Penguin Random House, propriété de l’Allemand Bertelsmann, arrive au 5e rang du classement mais conforte son rang de locomotive des groupes d’édition généraliste avec un chiffre d’affaires de 3,32 mds d’euros en 2014.
Les groupes chinois Phoenix (2,33 mds) et China South (2,12 mds) viennent se placer aux 6e et 7e rangs du palmarès qui répertorie 79 sociétés, dont 8 françaises, appartenant à 56 groupes éditoriaux dans 15 pays.
“L?offensive politique et économique de l?Etat chinois, qui cherche depuis plusieurs années à constituer, par le regroupement des entreprises qu?il contrôle, des géants mondiaux dans l?édition comme dans les autres secteurs économiques, apparaît pour la première année dans le classement”, remarque Livres Hebdo.
Hachette Livre, principal éditeur français qui détient 150 marques d’édition dans le monde dont, en France, Fayard, Grasset, Stock, Lattès, Calmann-Lévy, Larousse et d’autres, doit se contenter du 8e rang avec un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros en 2014.
Hachette conteste ce classement et juge que cette 8e position “est le résultat mécanique de l’arrivée de deux groupes chinois qui sont des entreprises d’Etat”.
“Si l’on retient comme périmètre le secteur privé de l’édition grand public,Hachette Livre reste donc au 3e rang mondial”, a jugé Hachette Livre dans un communiqué.
Chez les autres Français,Madrigall (437 millions de chiffres d’affaires en 2014),la holding qui rassemble Gallimard et Flammarion se classe à la 33e place. Elle devance Média-Participation (36e place avec 350 millions d’euros de chiffre d’affaires), leader européen de l’édition de bandes dessinées.
France Loisirs occupe la 40e place (299 millions) tandis que le groupe La Martinière (Seuil, L’Olivier, Points, La Martinière…) est 45e du classement avec 240 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le groupe Albin Michel est 53e avec 168 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Editis, le deuxième groupe d’édition français avec notamment les marques Laffont, Le Robert, Nathan-Bordas, appartient au groupe espagnol Planeta qui se situe à la 11e place du classement mondial avec un chiffre d’affaires de 1,59 milliard d’euros. Le chiffre d’affaires du seul Editis est de 663 millions d’euros et le situe au 28e rang mondial.
