Wall Street débute en hausse prudente une semaine riche en informations

92bc9a2d8d738797465475ef68203605380eff24.jpg
à New York, en 2007 (Photo : Timothy A. Clary)

[01/06/2015 13:56:27] New York (AFP) Wall Street a ouvert en hausse lundi, restant prudente à l’ouverture d’une semaine riche en informations, entre l’espoir d’une issue des pourparlers sur la Grèce, et les chiffres de l’emploi américain vendredi: le Dow Jones gagnait 0,27% et le Nasdaq 0,17%.

Vers 13H40 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 47,74 points à 18.058,42 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 8,82 points à 5.078,75 points.

L’indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, gagnait également 0,17%, soit 3,53 points, à 2.110,92 points.

Vendredi, la Bourse de New York avait fini la séance en baisse, déprimée par des chiffres médiocres aux Etats-Unis et entraînée dans le déclin des places européennes face aux inquiétudes sur la Grèce: le Dow Jones avait perdu 0,64% à 18.010,68 points et le Nasdaq avait perdu 0,55% à 5.070,03 points.

“C’est bizarre, comme ce marché n’aura, dit-on, aucun problème avec un défaut de paiement de la Grèce ou un départ de la zone euro, et pourtant il semble se réjouir de l’idée que tout finisse bien entre la Grèce et ses créditeurs”, a noté Patrick O’Hare, chez Briefing.com. “Cela laisse penser qu’en fait le marché est susceptible d’être perturbé par un défaut de paiement ou une sortie de la zone euro le cas échéant.”

Les négociations peinent à aboutir entre la Grèce, au bord du défaut de paiement, et ses créanciers, les membres de l’UE et le FMI. Athènes doit faire face dès vendredi à une échéance de remboursement auprès du FMI, première partie d’un bloc de 1,6 milliard d’euros que la Grèce doit rendre en juin.

La chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker doivent évoquer le sujet lundi soir lors d’un dîner à Berlin.

Du côté de l’économie américaine, plusieurs indicateurs parus lundi “ne sont tout simplement pas ce que la Réserve fédérale attend pour justifier une prochaine hausse des taux d’intérêt”, estimait M. O’Hare, jugeant que du coup les investisseurs y trouveraient une certaine consolation.

En effet les ménages américains ont réduit contre toute attente leurs dépenses de consommation en avril alors que leurs revenus ont augmenté, décevant les économistes qui espèrent qu’un redémarrage de la consommation permettra à l’économie de reprendre de l’élan.

Par ailleurs, l’inflation sur un an aux Etats-Unis a ralenti à 0,1% en avril, selon l’indice des prix associé aux dépenses de consommation (PCE), contre 0,3% en mars.

La Fed a indiqué à plusieurs reprises qu’elle entendait normaliser prochainement les taux d’intérêt laissés proches de zéro depuis plus de six ans, sans toutefois compromettre la croissance ni son objectif d’inflation de 2%.

Les investisseurs ont tendance à craindre que des taux plus élevés pénalisent les investissements et les exportations.

Le marché obligataire était presque stable, le rendement des bons du Trésor à 30 ans progressant à 2,888% contre 2,883% vendredi soir, et celui des bons à 10 ans restant à 2,121% comme précédemment.

NyseNasdaq