L’éolien a redémarré en 2014, un levier d’emplois pour toute la France

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éolien. (Photo : Jean-Sébastien Evrard)

[02/10/2014 16:15:26] Paris (AFP) L’éolien a redémarré en 2014 en France et représente toujours “un levier de création d’emplois pour l’ensemble des régions françaises”, selon l’Observatoire de l’éolien, publié pour la première fois jeudi par la fédération France énergie éolienne (FEE).

Aujourd’hui, le secteur représente 10.840 emplois en France répartis dans 18 des 20 régions de France métropolitaine, selon cette étude de la FEE, organisation qui regroupe 90% des acteurs du secteur éolien présent en France.

Ces emplois sont logiquement répartis dans les couloirs des principaux vents français, à savoir le nord-est du pays, le bassin parisien, les régions Rhone-Alpes et Bourgogne, l’arc méditerranéen et les départements du littoral atlantique.

Certaines régions présentent même “une activité éolienne comparativement plus importante par rapport à la taille de leur bassins d’emplois”, comme le Languedoc-Roussillon, la Bourgogne et la Champagne-Ardenne, la Picardie, la Lorraine ou le Centre.

L’Observatoire note également que le marché est “concurrentiel”, avec 760 entreprises actives dans le secteur, même si sur la dizaine de constructeurs de turbines, quatre seulement (Enercon, Vestas, Senvion et Nordex) représentent 75% de la puissance cumulée installée à la mi-2014.

En revanche, l’exploitation des parcs est “plus éclatée” avec une centaine d’exploitants actifs en France et treize d’entre eux gèrant “seulement 50% du parc éolien”.

Les deux géants français de l’énergie traditionnelle dominent également le marché de l’éolien. GDF Suez est le premier producteur (1.000 MW), devant EDF Energies nouvelles, filiale d’EDF (650 MW), suivi par EoleRes (380 MW).

Par ailleurs, l’étude relève que le secteur a connu d’importantes évolutions technologiques qui permettent de “diminuer de façon continue les coûts de production”, “d’accéder à des sites présentant des gisements de vent plus faibles”, mais aussi une “montée en puissance des parcs”, avec des parcs en projets qui concernent des puissances de 15 à 30 MW, contre 10 à 15 MW pour ceux déjà installés.

Après trois années de “décrochage d’activité” à cause des incertitudes sur les tarifs d’achat et les “blocages” du cadre juridique, le secteur s’attend à une reprise en 2014, note enfin l’étude.

Elle a déjà commencé, avec 410 mégawatts (MW) éoliens raccordés au premier semestre, contre 580 sur toute l’année 2013, et une capacité cumulée qui atteint désormais 8.200 MW.