Tunisie – Législatives 2014 : Le CJD pousse les partis à dévoiler leurs solutions sur le système fiscal

Par : TAP

L’expert-comptable Fayçal Derbel a évoqué, jeudi 25 septembre, la violation du droit à l’équité fiscale en Tunisie, soulignant que la contribution des professions libérales à l’effort fiscal est “insignifiant”. Il a révélé, à titre d’exemple, que l’impôt payé par les esthéticiens ne dépasse pas les 12 dinars par mois, alors que les commerces de l’habillement payent 6 dinars/mois et ceux spécialisés dans la bureautique payent 4 dinars/mois uniquement.

Intervenant lors du 2ème round de la rencontre «les partis politiques face aux jeunes dirigeants», organisée par le Centre des jeunes dirigeants d’entreprises – Tunisie (CJD), M. Derbel a mis l’accent, également, sur le manque de moyens humains et matériels permettant d’assurer le contrôle des fraudeurs.

Il a ainsi posé la question aux représentants des partis politiques sur les solutions à mobiliser, dans le cadre de leurs programmes économiques, en vue de garantir l’équité fiscale.

Walid Balti, représentant du parti d’ATTAYAR (le Courant démocrate), a affirmé que son parti projette de donner plus de moyens à l’administration pour garantir un meilleur recouvrement fiscal. Il a fait part, aussi, de sa détermination à faire face à la fraude à travers le recours à une série de mesures.

Houssem Taâbouri (mouvement Ennahdha) a fait savoir que son parti proposera la révision de la fiscalité imposée à 60% des contribuables, la simplification des procédures, la révision de la liste des produits importés soumis à la retenue à la source et la lutte contre l’évasion fiscale.

Rappelons cependant qu’Ennahdha s’était fermement opposé à l’article de la loi des finances complémentaire 2014 concernant justement la fraude et l’évasion fiscales.

Quant à Mohamed Salah Ayari (Al Joumhouri), il a évoqué la nécessité de déduire davantage d’impôts pour les chefs de famille, d’indexer l’exonération sur le SMIG et de revoir à la baisse le taux de l’impôt sur les sociétés de 25% à 20% pour les grandes entreprises et à 10% pour les PME.

Rached Haj Salem (Al Massar) préconise la révision du barème fiscal appliqué pour le SMIG, de mieux étudier l’abattement fiscal et de limiter les niches fiscales, et ce en vue d’assurer la justice fiscale entre les différents citoyens.

Le représentant de Nidaa Tounes, Mahmoud Ben Romdhane, a fait savoir que l’effort sera orienté notamment vers la réduction du nombre de bénéficiaires du régime forfaitaire, le renforcement des moyens humains et logistiques pour la lutte contre la fraude fiscale, et la maîtrise de la pression fiscale pour ne pas dépasser 20%, contre 22% actuellement..