Tunisie – Agriculture : Bientôt une revue annuelle d’évaluation des programmes hydrauliques

Par : TAP

Une revue annuelle comprenant une évaluation des projets réalisés et ceux programmés dans le domaine des eaux sera prochainement publiée en Tunisie. C’est ce qu’a fait savoir le ministre de l’Agriculture, Lassaad Lachaal, au cours d’un séminaire sur “programme du renforcement des politiques publiques de gestion des ressources en eau pour un développement durable”.

Cette revue, réalisée par le bureau de la planification et des équilibres hydrauliques du ministère, a pour objectif de renforcer un traitement efficace et participatif de la gestion des ressources hydrauliques. Elle sera actualisée annuellement.

D’ailleurs, M. Lachaal n’a pas manqué de rappeler les défis auxquels le pays doit faire face dans ce domaine, notamment le déficit hydrique. Il s’agit des difficultés qui entravent le transfert des eaux du nord vers centre et le sud du pays, des problématiques liées à l’énergie utilisée dans le domaine de dessalement de l’eau de la mer, à la vétusté du système de distribution des eaux d’irrigation, à la sécheresse et au gaspillage de l’eau.

Il a fait savoir que les bailleurs de fonds (Banque mondiale et la BAD) prennent part au séminaire afin d’avoir une idée sur l’état d’avancement des projets qu’ils ont financés, des besoins en matière de financement d’autres programmes tels que la construction des barrages, leurs raccordement et l’utilisation des nouvelles technologies dans l’économie des eaux destinées à l’irrigation.

Selon le bureau de la planification et des équilibres hydrauliques au ministère de l’Agriculture, le Tunisien ne disposera, à l’horizon 2030, que de 360 mètres cubes d’eau potable/an, contre 440 mètres cubes/an actuellement.

Près de 81% des quantités en eau sont disponibles dans les régions du nord (2.190 millions mètres cubes) contre 12% dans les zones du centre (320 millions mètres cubes) et 7% seulement au sud (190 millions mètres cubes). Actuellement, le secteur agricole accapare à lui seul 76,5% des eaux douces, contre 19,9% pour la consommation d’eau potable, 3,3% pour le secteur industriel et 0,3% pour l’hôtellerie.

Les terres irriguées en Tunisie s’étendent, selon le bureau, sur 420 mille hectares réparties sur 225 mille hectares appartenant au secteur public et 195 mille hectares appartenant à des privés.

Selon une étude sur «la Tunisie et son environnement économique: prospective à l’horizon 2030″, présentée dernièrement à Tunis, l’eau demeurera un des problèmes majeurs du pays durant les années 2016/2020, en prévision de la pénurie attendue à partir de 2021.