Accord définitif entre Veolia et EDF sur le partage de Dalkia

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à la Défense le 26 février 2014 (Photo : Eric Piermont)

[25/03/2014 21:33:37] Paris (AFP) Les groupes EDF et Veolia Environnement ont annoncé mardi soir avoir signé un accord définitif sur le partage de leur coentreprise énergétique Dalkia, conforme à un projet dévoilé en octobre, et qui prévoit donc que l’électricien reprendra les activités en France, tandis que Veolia récupérera celles à l’international.

“EDF et Veolia Environnement annoncent la finalisation des discussions initiées en octobre 2013 au sujet de leur filiale commune Dalkia”, ont annoncé les deux groupes dans un communiqué commun.

Cet accord signé ce mardi, et qui a été validé par les conseils d’administration des deux groupes, “s’inscrit dans le respect des principes annoncés le 28 octobre 2013”, précisent EDF et Veolia.

Comme il avait été annoncé à l’époque, “cette opération se traduira par la reprise par EDF de l’intégralité des activités du groupe Dalkia en France, tandis que les activités de Dalkia International seront reprises par Veolia Environnement”, précisent les deux groupes.

EDF détenait jusqu’ici indirectement 34% de Dalkia France, via la coentreprise Dalkia Holding détenue à 66% par Veolia. Tandis que Veolia possédait 50% de Dalkia International, et EDF l’autre moitié (directement et via Dalkia Holding).

Au final,EDF aura donc 100% de Dalkia France et Veolia 100% de Dalkia International.

“La réalisation de l?opération reste subordonnée à l?autorisation des autorités de la concurrence compétentes”, ont ajouté EDF et Veolia.

Le communiqué ne mentionnait aucun détail sur les implications financières de l’opération, censée être financièrement neutre pour les deux parties selon les indications qui avaient été données en octobre, ni sur l’utilisation de la marque Dalkia, qui devait tomber dans le giron d’EDF après une période de transition d’un an et demi. Cependant, une porte-parole dEDF, interrogée par l’AFP, a assuré que ces principes établis en octobre faisaient bien partie de l’accord final.

Suite à cet accord, qui clôt une dispute née il y a plus de deux ans, les 12.000 employés environ de la coentreprise en France (sur un total de près de 43.000) vont donc rejoindre les rangs d’EDF.

L’actuelle coentreprise, active

dans une trentaine de pays, a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 8,4 milliards d’euros.

Elle revendique la place de numéro un mondial des réseaux de chaleur (et de froid pour la climatisation), un secteur qui représente plus d’un tiers de son activité, et est également active dans deux autres domaines : la gestion de l’énergie des sites industriels et celle des bâtiments.

Elle est présente sur des créneaux très porteurs pour les deux géants que sont EDF et Veolia, entreprises, collectivités et copropriétés étant de plus en plus friands de services pour maîtriser leur consommation d’énergie.

L’accord clôt une âpre dispute. EDF avait longuement bataillé pour faire valoir son droit de grimper à 50% du capital de Dalkia

France, en vertu d’une option d’achat remontant à son entrée au capital de la société, en 2000, mais qui selon Veolia avait expiré en 2005.

Alors qu’un accord semblait en bonne voie début 2012, une fronde infructueuse contre le patron de Veolia Antoine Frérot, attribuée à celui d’EDF Henri Proglio

(lui même ancien PDG du géant de l’eau et des déchets), avait envenimé les relations entre les deux groupes, poussant EDF à saisir la justice pour tenter d’obtenir gain de cause.

Puis, en février 2013, les deux groupes avaient fait un premier pas vers une entente, en acceptant de renflouer Dalkia International, qui menaçait d’être financièrement asphyxiée par la mésentente entre ses propriétaires, avant donc finalement de s’accorder sur un partage d’actifs en octobre.