La Française des Jeux se joue de la crise

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çaise des Jeux (FDJ) (Photo : Thomas Coex)

[03/01/2014 17:52:02] Paris (AFP) Malgré la crise économique, la Française des Jeux (FDJ) a connu en 2013 une légère hausse de son chiffre d’affaires, due à une augmentation du nombre de ses joueurs et à une forte progression de ses paris sportifs.

Premier opérateur français de jeux d’argent et de hasard, détenue à 72% par l?État, la FDJ a annoncé vendredi avoir enregistré 12,35 milliards d’euros de ventes en 2013, soit une augmentation de 1,8% par rapport à 2012 (12,14 milliards).

Une croissance moins importante qu’en 2012 (6,1%) mais qui devrait rester une exception pour 2013 dans le secteur. Les 197 casinos français ont annoncé une baisse de 4,25%, le PMU devrait afficher lundi une baisse de 1%, un recul qui sera également enregistré par les opérateurs de jeux en ligne (paris sportifs et hippiques, poker).

Les ventes de la FDJ dans son réseau physique avec ses 33.400 détaillants (Loto, Euro Millions, jeux de grattage, paris sportifs) ont représenté 96,7% de ses ventes et progressent de 1,7% par rapport à 2102. Le Loto (1,54 milliard d’euros) reste stable. Euro Millions (1,45 milliard) baisse de 8,3 % en raison de l’absence de “cycle long”, c’est à dire de longues séries de tirages sans gagnant qui abondent des cagnottes supérieures à cent millions d’euros et attirent davantage de joueurs.

En 2013, les jeux de grattage ont représenté 5,56 milliards d’euros, soit 45% des ventes en progression de 3,3%. Avec la confirmation du très populaire Cash, qui reste, comme en 2012, le premier jeu de la FDJ avec 2,07 milliards d’euros de vente, soit 413 millions de tickets.

“Valeur sûre”

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équipe cycliste FDJ, le 25 octobre 2013 à Paris (Photo : François Guillot)

Quant aux paris sportifs dans les points de vente, ils confirment leur très bonne santé avec une hausse de 14,8% à 1,57 milliard d’euros. La croissance (5,5%) sur le web (loteries et paris sportifs en ligne) a été plus soutenue et représente des ventes de 410 millions d’euros.

La mise hebdomadaire moyenne (8,8 euros) baisse de 1,2% (8,9 euros en 2012) mais le nombre des joueurs (est considéré comme un joueur par la FDJ celui qui mise au moins une fois par an) est passé de 26,3 millions en 2012 à 27,1 millions en 2013, soit une augmentation de 800.000.

Enfin, relève l’opérateur, la redistribution au bénéfice des joueurs, des détaillants et de la collectivité (État, mouvement sportif) a représenté plus de 95% des mises.

Ainsi le montant total des gains des joueurs enregistre une nouvelle progression (2,5%), atteignant 8,07 milliards d’euros, soit 65,4% des mises (64,9% en 2012).

“La contribution à l?intérêt général” (en très grande majorité des impôts et taxes versés à l?État) dépasse 3 milliards d’euros, dont 230 millions d’euros au bénéfice du sport pour tous. La FDJ a ainsi versé à l?État 2,87 milliards d’euros, soit plus de la moitié des 5,2 milliards d’euros versés par l’ensemble des opérateurs de jeux dans les caisses de Bercy.

Quant aux détaillants, ils ont vu leurs revenus progresser de 5,7% par rapport à 2012, à 621 millions d’euros.

“Ces résultats me donnent plusieurs motifs de satisfaction”, a indiqué à l’AFP le PDG de la FDJ Christophe Blanchard-Dignac. Il cite la “solidité des ventes dans le réseau physique, une consommation quasi-stable de nos jeux dans une année difficile et la performance collective de l’entreprise et de ses 1.700 collaborateurs”.

Il relève que l’inusable Loto, né en 1976, reste une “valeur sûre car il est modernisé en permanence”. Il attend aussi beaucoup, à partir du 4 février, de “My Million”, un tirage complémentaire d’Euro Millions, réservé à la France, qui permettra de gagner à coup sûr un million d’euros à chaque tirage.