Baleine de Londres : JPMorgan paierait 900 millions de dollars d’amendes

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Le logo de JPMorgan devant ses bureaux de Los Angeles (Photo : Robyn Beck)

[19/09/2013 09:56:15] New York (AFP) La banque américaine JPMorgan Chase pourrait annoncer jusqu’à 900 millions de dollars d’amendes dans le cadre d’un accord à l’amiable avec les autorités américaines et britanniques dans l’affaire de la “Baleine de Londres”, a rapporté mercredi le Wall Street Journal.

Citant des sources proches du dossier, le quotidien des affaires précise que ces amendes pour manquements en termes de surveillance interne dans cette affaire qui lui avait occasionné six milliards de dollars de pertes dans les dérivés de crédit l’an passé, pourraient être annoncées dès jeudi.

Ce montant regroupe les amendes du gendarme boursier américain (SEC), du principal organisme de supervision de JPMorgan aux Etats-Unis (OCC) et de l’autorité financière britannique, la FSA.

La “Baleine de Londres” était le surnom donné à Bruno Iksil, un trader français d’une unité londonienne de JPMorgan, en raison de ses énormes positions risquées dans les dérivés de crédit.

Début 2012, ces positions étaient devenues trop visibles. Les autres traders s’étaient retournés contre lui, forçant la banque à solder ses positions.

M. Iksil a passé un accord avec les autorités lui garantissant l’immunité en échange de sa coopération.

Six milliards de dollars de pertes

Un de ses subordonnés, le Français Julien Grout, et son supérieur espagnol Javier Martin-Artajo ont en revanche été inculpés par les autorités américaines qui les accusent d’avoir dissimulé les pertes de la banque dans cette affaire. M. Martin-Artajo a été arrêté en Espagne fin août.

Le PDG de JPMorgan, Jamie Dimon, avait initialement minimisé l’affaire de la “Baleine”, la qualifiant de “tempête dans un verre d’eau”. Quelques mois plus tard, la banque avait cependant reconnu que ses pertes se chiffraient à plus de six milliards de dollars.

L’affaire avait fortement terni la réputation de M. Dimon et de JPMorgan, qui avait jusque là plutôt mieux résisté que ses concurrentes américaines à la crise financière.

La banque avait reconnu en janvier de “graves erreurs” dans la gestion de l’affaire, et avait en conséquence réduit de moitié le bonus de son PDG.