Tunisie : Les nouveaux ministres prêtent serment devant le président de la République

Par : TAP

Les nouveaux ministres du gouvernement d’Ali Laârayedh ont prêté serment, mercredi 13 mars, au palais de Carthage, devant le président de la République provisoire, Moncef Marzouki qui a souligné la nécessité à ce que le nouveau gouvernement focalise sur les objectifs énoncés par le chef du gouvernement dans sa déclaration devant l’Assemblée nationale constituante (ANC).

«Rétablir la sécurité à l’intérieur du pays et sur les frontières permettra de parvenir à un apaisement politique», a affirmé Marzouki estimant que «cela relève de la responsabilité de toute la classe politique pour réduire la violence verbale et éviter les débats inutiles».

Le président Marzouki a noté aussi que l’annonce de la date définitive des élections constituera pour la Tunisie «une sortie de la zone de turbulences». «Les enjeux de la prochaine étape relèvent de votre responsabilité et de celle de l’opposition qui doit avoir une attitude critique et constructive, proposer des alternatives et maintenir ouverts tous les canaux de dialogue pour surmonter cette phase délicate de l’histoire du pays», a plaidé Moncef Marzouki.

«Il s’agit de garantir la réussite du modèle tunisien dans sa révolution pacifique et sa transition démocratique».

Par ailleurs, Moncef Marzouki s’est dit profondément «affligé» par la mort du jeune Adel Khadhri qui s’est immolé, mardi 12 mars, par «désespoir», soulignant que ce geste «se veut un cri de colère et un appel au secours». Il a ajouté que cet incident se veut aussi “un cri” pour l’examen en urgence des défis socioéconomiques et pour que les jeunes et le peuple prennent conscience «qu’on ne fait pas du sur-place et qu’on ne tourne pas dans un cercle vicieux».

Moncef Marzouki a jugé que ce suicide doit amener le nouveau gouvernement à déployer un surcroît d’effort ajoutant que le gouvernement ne possède pas une « baguette magique» pour résoudre les problèmes de la pauvreté et du chômage qui se sont accumulés trois décennies durant sur la base d’une politique «criminelle» fondée sur la corruption, la marginalisation et la dissimulation de vérités.

WMC/TAP