Finance : L’obligation tunisienne est de retour sur le marché japonais

bct-samourai-171212.jpgPour la première fois depuis 2007, l’obligation tunisienne est de retour sur le marché japonais. Ainsi, la Banque centrale de Tunisie (BCT) a émis le 14 courant un emprunt obligataire sur le marché japonais d’un montant de 300 millions de dollars, soit environ 460 millions de dinars ou encore 25 milliards de yen, assorti de la garantie de la Banque japonaise de la coopération internationale (JBIC).

Cette émission, arrangée par deux maisons de titres ayant une forte notoriété sur le marché international des capitaux, Mizuho et Nomura en l’occurrence, a été qualifiée par Chedly Ayari, gouverneur de la BCT, lors d’une cérémonie organisée à cette occasion, d’inaugurale sur le marché japonais puisqu’il s’agit de la première émission avec la garantie de la JBIC effectuée par un pays du continent africain.

Cet emprunt obligataire marque, dit-il, un retour progressif du risque tunisien sur les marchés internationaux des capitaux depuis le 14 janvier 2011, du fait que la garantie de la JBIC ne couvre pas les intérêts à régler durant les cinq premières années.

Témoignant également le fort soutien du gouvernement japonais au partenariat de Deauville, cette émission a enregistré la souscription de plus de 15 investisseurs institutionnels japonais de différentes catégories, et ce après une absence de plus de 6 ans sur le marché japonais, souligne-t-il.

L’accord de garantie de la JBIC a permis, en effet, à la Tunisie de profiter de conditions qualifiées par M. Ayari de très avantageuses en termes de maturité (10 ans) et de taux des coupons (1,19% l’an), «soit le niveau le plus faible de toutes les émissions obligataires réalisées par la Tunisie depuis 1994», précise-t-il.

Présent également à cette cérémonie, Slim Besbès, ministre des Finances par intérim, a indiqué que cet emprunt sera rétrocédé à son ministère dans le cadre du budget de l’Etat 2013 et sera consacré, entre autres financements étrangers, au développement des investissements publics dans l’infrastructure dans les régions intérieures du pays.