Une page se tourne pour Wendel avec le départ de M. Seillière en 2013

photo_1354816096256-1-1.jpg
ère, le 4 juin 2012 à Paris (Photo : Eric Piermont)

[06/12/2012 17:50:25] PARIS (AFP) Wendel va tourner une page de son histoire en 2013 avec le départ annoncé de l’ex-patron du Medef, Ernest-Antoine Seillière, qui va quitter la présidence du conseil de surveillance en raison de son âge après plus de 35 années au sein de la société d’investissement.

“J’atteins l’âge de 75 ans avant la fin de l’année et il y a une tradition dans le groupe familial Wendel qui veut que les positions que nous occupons ne se renouvellent pas au-delà de cet âge. Je passerai la main au cours de l’année 2013”, a déclaré jeudi M. Seillière à l’occasion d’une journée investisseurs.

L’ancien patron des patrons français avait intégré en 1976 le groupe familial, après la descente aux enfers de la sidérurgie française, nationalisée par le gouvernement.

Au sein de la Compagnie générale d’industrie et de participations (CGIP), entité au sein de laquelle avaient été rassemblés tous les actifs non-sidérurgiques du groupe, il a successivement été administrateur directeur général (de 1978 à 1987) puis PDG (de 1987 à 2002).

photo_1354816160645-1-1.jpg
investissement Wendel (Photo : Eric Piermont)

Il a également occupé les postes de directeur général adjoint puis de président de Marine-Wendel, le holding dont dépendait CGIP jusqu’à la fusion des deux sociétés en 2002.

Ernest-Antoine Seillière est alors devenu PDG du nouvel ensemble, Wendel Investissement (renommé Wendel en 2007), avant de prendre la tête du conseil de surveillance en 2005.

En dehors du groupe familial né en Lorraine en 1704, il a eu une vie syndicale riche.

Devenu en 1988 vice-président du CNPF, après avoir parallèlement présidé sa commission économique jusqu’en 1994, il est élu patron des patrons fin 1997. Son mandat est notamment marqué par la bataille des 35 heures, et le changement de sigle de l’organisation patronale qui devient Medef en 1998.

Réélu en 2003, il a écourté son second mandat, pour prendre la tête, en 2005, de l’Union des confédérations de l’industrie et des employeurs d’Europe (UNICE), devenue en 2007 BusinessEurope.

Démêlés

Sa fin de carrière a été émaillée par plusieurs démêlés avec la justice.

Il est ainsi actuellement visé par une enquête pour fraude fiscale ouverte cet été à la suite d’une série de plaintes, contre 14 cadres et anciens cadres de Wendel.

Auparavant, il avait bénéficié en 2011 d’un non-lieu dans l’enquête sur la réorganisation du capital du groupe Wendel, qui a permis à quinze dirigeants, dont lui-même, de racheter 5% du capital avec une forte décote

Peu disert sur sa succession à la présidence du conseil de surveillance de la société d’investissement, poste où il avait été reconduit en 2009, M. Seillière a assuré que son départ avait été préparé “de longue date”. Même s’il s’est refusé à avancer le nom de son successeur, il a tout de même souligné que le suspense n’était “pas très intense”.

Le nom de François de Wendel, qui avait remplacé en 2008 Ernest-Antoine Seillière à la présidence du conseil d’administration de la Société Lorraine de Participations Sidérurgiques (SLPS), le holding familial des Wendel, est celui qui revient avec le plus d’insistance.

En dehors du groupe familial, il reste notamment membre des conseils de surveillance de PSA Peugeot Citroën et de Hermès.