Manifestations à Athènes contre le budget de rigueur 2013

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ènes, le 10 novembre 2012 (Photo : Louisa Gouliamaki)

[11/11/2012 16:36:36] ATHENES (AFP) Quelques milliers de manifestants affluaient dimanche en fin d’après-midi devant le Parlement dans le centre d’Athènes pour protester contre le budget de rigueur 2013, qui doit être voté dans la nuit.

Selon la police, 15.000 personnes étaient présentes dans deux défilés distincts.

En colère contre la poursuite des politiques d’austérité, avec des économies budgétaires de plus de neuf milliards d’euros et une récession de 4,5% prévues en 2013, les syndicats du privé GSEE et du public Adedy ont appelé à des manifestations contre les mesures “antipopulaires” du budget.

Dans un communiqué, la GSEE demande “de ne pas voter ces mesures et de changer la politique de rigueur suivie en Europe et en Grèce qui annulent les droits sociaux”.

“Arrêtons la catastrophe, organisons le renversement” du gouvernement, proclamait une banderole du principal parti d’opposition Syriza (gauche radicale). “Qu’on les chasse”, lisait-on sur une autre banderole.

L’autre défilé organisé par le Front de lutte des travailleurs (Pame), proche des communistes, devait rejoindre le cortège des syndicats sur la place Syntagma.

Le projet de budget 2013, qui doit en principe être adopté par les députés de la coalition gouvernementale, droite-socialiste-gauche démocratique, qui ne compte plus que 168 députés sur 300, prévoit des économies de plus de 9 milliards d’euros, dont 7,6 milliards proviennent de coupes dans les salaires et retraites.

“Les mesures vont passer mais nous sommes là pour prouver qu’on ne résigne pas”, a indiqué Olga P., 35 ans, professeur d’anglais dans un lycée public, qui a vu son salaire net mensuel réduit à 960 euros.

A côté d’elle, son amie Anna, 35 ans, chômeuse depuis 8 mois: “je travaillais dans le secteur de bâtiment, maintenant pas question de trouver un boulot avec la crise”.

Elle pense retourner dans son village natal sur l’île d’Ikaria “car avec la cherté de la vie et la hausse des taxes, on ne peux plus vivre à Athènes”.

Le centre d’Athènes, où arrivait également ce dimanche le 30e Marathon classique –avec 26.000 participants– avait été bouclé à la circulation depuis le matin, et un important dispositif policier était déployé sur les principales artères.

La manifestation intervient quatre jours après l’adoption par le Parlement d’une loi pluriannuelle 2013-2016 fixant le cap de 18 milliards d’euros d’économies budgétaires sur la période, malgré un rassemblement de quelque 70.000 personnes opposées à la rigueur dans les rues.