La conquête européenne de Badreddine Ouali

badreddine-ouali-220.jpgLe fondateur de BFI vient d’entrer au capital de BSB, un éditeur de logiciels et prestataires de services informatique belge, réalisant sa première conquête en Europe où il est présent depuis une dizaine d’années via Vermeg Group qui devient ainsi l’actionnaire le plus important du groupe.

Dix-huit ans après avoir créé BFI et dix ans après avoir lancé Vermeg, Badreddine Ouali vient de frapper un grand coup en entrant, via son groupe Vermeg, au capital de BSB, un groupe belge spécialisé dans les services informatiques et les progiciels financiers. En prenant une participation de 24,45% -pour dix millions de dinars-, Vermeg est désormais l’actionnaire de référence du groupe belge dont Badreddine Ouali devient président du conseil.

BSB se recapitalise ainsi moins pour faire face à la passe difficile qu’il connaît depuis un an et demi que pour se donner les moyens de poursuivre son développement. Certes, le groupe belge passe par une passe difficile. En effet, BSB vient d’annoncer que le premier semestre 2012 se soldera par une perte liée essentiellement «au ralentissement généralisé que la société a observé sur les marchés banque-assurance», et déjà anticipée par la communication relative au rapport annuel 2011 et auquel le groupe a essayé de remédier en mettant en place, début 2012, un plan de réduction des coûts. Déjà en 2011, BSB avait enregistré une perte de 5,6 millions de dinars, malgré une progression de son chiffre d’affaires de 13% à 70 millions de dinars.

Outre le décalage d’une partie des demandes de nombreux clients pour cause de crise économique, ces pertes sont imputables à «un retard dans le processus d’agrément de SOLFIA auprès de la CSSF, certains services à haute valeur ajoutée n’ont pu être proposés qu’à partir de janvier 2012, et non au second semestre 2011 comme initialement prévu», à des coûts importants –essentiellement de recrutement et de formation- supportés durant le second semestre 2011, «en anticipation d’une hausse de l’activité qui ne s’est pas matérialisée en fin d’exercice».

Malgré cela, BSB reste une entreprise porteuse, qui connaît un développement exponentiel et donc l’avenir est, par conséquent, prometteur. Créé en 1995 –le groupe a fêté son dix-septième anniversaire en janvier 2012-, BSB ambitionne aujourd’hui de se positionner parmi les leaders de son secteur à l’international et s’en donne les moyens. Pour ce faire, le groupe belge a mis sur pied une stratégie d’internationalisation dont la mise en œuvre a débuté par une introduction en Bourse en 2008.

Depuis, le groupe BSB, basé à Louvain-La-Neuve en Belgique, et qui emploie plus de 400 consultants, a ouvert des filiales et/ou des bureaux en Irlande, Allemagne, Pays-Bas, Suisse et Royaume-Uni, venus s’ajouter à ceux opérationnels depuis plus longtemps au Grand-duché du Luxembourg et en France.

Mais en plus de son déploiement géographique, BSB a adopté une approche en trois axes, financier, industriel et commercial.

Financièrement, le groupe européen investit d’importants moyens en recherche et développement pour devancer ses concurrents. Sur le plan industriel, si la politique est pleinement adaptée à une période de croissance, BSB procède à l’ajustement d’une politique «adaptée à une période de croissance», pour, comme le souligne le management dans le rapport annuel 2011, «faire face à une situation de récession». Enfin, dans le domaine commercial, et pour s’adapter à l’internationalisation de son secteur, BSB a étendu en 2011 son réseau de distribution qui couvre désormais 23 pays -contre seulement 5 pays il y a deux ans- d’Europe, de Méditerranée et d’Afrique.