Une société libyo-qatarie d’investissement vient de voir le jour, mais en Tunisie. Il s’agit de LQ Holding, créée par le groupe qatari Ghanim Bin Saad Al Saad & Sons Group Holdings (GSSG), qui englobe plus d’une vingtaine de sociétés à travers le monde opérant dans des secteurs divers (commerce, finance, éducation, aviation, industrie, information et communication, etc.).
Ce groupe voudrait faire de la Tunisie un point de départ pour attaquer le marché libyen, en premier lieu, et développer des partenariats locaux avec des hommes d’affaires tunisiens, en deuxième lieu. «Nous voulons établir des partenariats stratégiques pour dynamiser le secteur privé et contribuer à pallier à la problématique du chômage. Nous voulons aussi développer les ressources humaines par la formation et la mise à niveau», indique Ghanem Ben Saad Al Saad, fondateur du groupe qatari.
Partenariats durables…
Le choix de la Tunisie comme siège de la société n’est pas fortuit. Selon le libyen Waheed Barshan, son directeur général, la Tunisie a les compétences nécessaires pour lancer des projets en Libye, surtout que la situation sécuritaire ne s’est pas encore rétablie là bas. Actuellement, le responsable du groupe GSSG a rencontré plusieurs hommes d’affaires tunisiens intéressés d’établir des partenariats d’investissement pour le marché libyen.
L’objectif étant, selon son DG, d’établir des relations de partenariats sur le long terme. «Chaque homme d’affaires est capable d’attaquer le marché libyen tout seul sans intermédiaire. Mais ce que nous proposons est un partenariat solide qui vise la durabilité. Un partenariat axé sur l’échange d’expériences et d’expertises, permettant d’obtenir des résultats meilleurs. Et pourquoi pas attaquer d’autres marchés africains et internationaux», insiste M. Barshan.
Investissement…
D’ailleurs, M. Al Saad a profité de sa visite en Tunisie pour prospecter les potentialités du marché tunisien. Le tourisme étant l’un des domaines d’intérêt du groupe, il affirme qu’il y a deux sites qui l’ont particulièrement intéressé, et qui sont susceptibles de faire l’objet d’un investissement, sans préciser lesquels. «Votre pays présente un grand potentiel sur ce plan. Vous avez les plus belles plages et un bon climat. Mais il y a un problème de stratégie pour le secteur touristique, proposant une nouvelle approche pour le tourisme de haute gamme», affirme-t-il.
Avec un capital d’environ 120 millions de dinars tunisiens, cette société compte également faire des projets d’investissement en Tunisie, et essentiellement dans les zones intérieures. M. Al Saad souligne pense aussi qu’il serait important de focaliser sur les petites et moyennes industries qui ne demandent pas de gros investissements et n’engendrent pas de grands risques et préservent l’emploi. Il rappelle au passage que 90% des sociétés japonaises sont des petites et moyennes entreprises.
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