La vague de froid, propice à la vente de soupes, radiateurs et doudounes

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évrier 2012 à Munich (Photo : Frank Leonhardt)

[03/02/2012 16:40:56] PARIS (AFP) La vague de froid qui sévit en France devrait donner un coup de fouet aux ventes de radiateurs et de produits alimentaires tenant au corps comme les soupes, mais aussi permettre aux commerçants d’écouler leurs fins de série de doudounes, gants ou bonnets d’ici la fin des soldes.

“Les chauffages se vendent très bien en ce moment”, selon une porte-parole de l’enseigne Boulanger, qui s’attend à en écouler cette semaine trois fois plus que la semaine dernière.

Jeudi, la consommation d’électricité a frôlé son pic absolu, les Français réglant leurs radiateurs électriques au maximum.

Les ventes de soupes devraient elles être supérieures de 16% cette semaine à ce qu’elles auraient été avec des températures habituelles (5 à 6 degrés en moyenne), prévoit la société Metnext, filiale de Météo France.

L’impact attendu est de +8,5% pour les bouillons, +8% pour les cafés solubles, +8% pour les poudres chocolatées et +4,5% pour le chocolat en tablette.

“Ces produits profiteront aussi de cette période hivernale la semaine prochaine”, a indiqué à l’AFP Cédric Flecher, consultant à Metnext.

Les ingrédients qui servent à concocter des soupes maison comme les poireaux, les carottes, les oignons ou les pommes de terre, en bénéficieront également, a-t-il estimé, mais plutôt dans les supermarchés où ils ne gèlent pas, que sur les marchés de plein-air, où ils peuvent s’abîmer sur les étals.

“Ces conditions climatiques entraînent des changements d’alimentation”, renchérit Thierry Desouches, porte-parole de Système U. “On revient à des produits un peu plus roboratifs, des boissons chaudes, des soupes, de la viande, des plats cuisinés, des produits qui tiennent au corps”.

Toutefois, les consommateurs pourraient être tentés d’aller moins en magasins pour rester bien au chaud à la maison, en s’appuyant sur leurs stocks de conserves ou surgelés.

Les bottes ont la cote “Il devrait y avoir une tendance à de moindres déplacements dans les supermarchés. Mais quand il fait froid comme ça, les gens ont besoin de calories, avec des produits comme les féculents, les pâtes, les pommes de terre. Et toujours de produits frais, comme les yaourts”, selon M. Flecher.

“Donc les courses vont se faire, mais les gens concentreront leurs achats au même endroit, souvent dans les gros centres commerciaux plutôt que dans les petits magasins de centre-ville”, a-t-il estimé.

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Des bols de soupes dans un restaurant parisien le 24 mars 2004 (Photo : Martin Bureau)

Côté textile, le froid devrait profiter aux articles d’hiver qui avaient pâti auparavant d’un hiver très doux.

“Sur cette fin de période de soldes, dans un contexte météo extrêmement froid, on s’attend à un impact très positif qui permettra d’écouler les fins de séries très facilement”, selon M. Flecher.

Le site de vente de chaussures Sarenza a enregistré cette semaine des “pics historiques” de ventes de bottes fourrées et d’après-ski.

“Jusqu’à maintenant, avec des températures clémentes on pouvait s’habiller comme en octobre. Mais avec -5 à -8 degrés, si on a un manteau un peu court, il faut aller vite en acheter un”, a relevé M. Desouches. “Cela profite aussi aux accessoires comme les gants et les bonnets”.

“C’est plutôt positif, cela permet de vendre les doudounes qu’on n’a pas vendu les semaines précédentes”, selon Jean-Marc Genis, président de la Fédération des enseignes de l’habillement (FEH, chaînes).

“Il n’y a pas de ruée”, a indiqué Bertrand Morvan, président de la Fédération nationale de l’habillement (FNH, indépendants), mais le froid “permet d’écouler des stocks qu’on aurait peut-être eu des difficultés à vendre”. A contrario, les nouvelles collections d’été “peinent à partir”.