Des sites polonais en noir pour la liberté sur la toile

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érence de presse sur la signature du traité anticontrefaçon ACTA, le 23 janvier à Varsovie (Photo : Janek Skarzynski)

[24/01/2012 13:21:18] VARSOVIE (AFP) Une centaine de sites internet polonais affichaient des pages noires mardi matin, au moment où quelque 38.000 utilisateurs de Facebook se prononçaient contre le projet de Varsovie de signer jeudi le traité anticontrefaçon ACTA.

Les sites satiriques polonais les plus fréquentés comme joemonster.org et demotywatory.pl comptent parmi la centaine de sites ayant affiché une page noire pendant plusieurs heures mardi matin en signe de contestation contre le traité ACTA, selon la chaîne TVN24.

Dans le même temps, la page Facebook d’une marche silencieuse organisée par le mouvement “Stop ACTA” et prévue mardi après-midi avait déjà attiré 38.445 mentions positives.

La récente vague de protestations suit un week-end marqué par les attaques des groupes de pirates Anonymous et “Polish Underground” contre des sites gouvernementaux dont celui de la présidence polonaise, du Premier ministre, du Parlement et des ministères des Affaires étrangères et de la Culture.

Le site de la chancellerie du Premier ministre (www.kprm.gov.pl) était toujours inaccessible mardi, ne présentant que des liens vers les pages officielles du Premier ministre sur les réseaux sociaux blip, facebook et twitter.

L’accord multilatétal ACTA, qui doit aboutir à la création de critères internationaux de protection de la propriété intellectuelle, devrait être signé par Varsovie jeudi. Aucune consultation de l’opinion publique n’a eu lieu.

Dans le cadre d’une vaste campagne du gouvernement américain contre le piratage sur l’internet (“Opération sur nos sites”) lancée il y a 18 mois, les autorités américaines ont saisi plus de 350 noms de domaine, dont la plateforme de téléchargement Megaupload.com.

Les parlementaires américains ont reporté l’adoption d’une sévère loi antipiratage à la suite d’une vague de protestations dénonçant des menaces contre la liberté sur l’internet, menée par Google et Wikipedia.