Crise ou pas, les vacanciers d’hiver s’en tiennent à leurs projets

photo_1321366439513-1-1.jpg
évrier 2011 sur les pistes des Menuires (Photo : Jean-Pierre Clatot)

[15/11/2011 14:15:53] PARIS (AFP) Crise ou pas, les Français qui avaient prévu de partir en vacances cet hiver entre décembre et avril le feront, même s’ils dépenseront peut-être moins une fois sur place, selon une étude publiée mardi.

“Une proportion importante de Français ne se sent pas concernée par la crise et partir en vacances reste prioritaire (…) Même les catégories exposées à la crise n’ont pas envie de renoncer à leurs vacances” d’hiver, a déclaré Gilles Blanc, du cabinet CCM Benchmark.

Il présentait les résultats de cette enquête réalisée par internet entre le 15 octobre et le 5 novembre auprès de deux échantillons (1.103 et 1.321 personnes), représentatifs de la population française.

En 2010 et à l’été 2011, la moitié des Français ne sont pas partis en vacances, rappelle Gilles Blanc, en référence aux chiffres du secteur.

Ceux qui projettent des vacances d’hiver veulent pour un tiers (34%) aller au soleil et pour un tiers aux sports d’hiver (31%). Les autres rendront visite à de la famille ou des amis (23%), feront des séjours en ville (22%), à la campagne (13%), en croisière (5%) ou se lanceront dans l’éco-tourisme (2%).

Mais où qu’ils aillent, près des trois quarts des Français qui partiront en vacances n’amputeront pas leur budget par rapport à l’an dernier: 45% des vacanciers comptent dépenser autant, 26% davantage, 30% moins.

En fait, “une volonté de contraction du budget” est palpable, mais les vacanciers ne sont prêts à faire des concessions ni sur la destination choisie, ni sur le confort de l’hébergement: “les plus gros arbitrages auront lieu en ce qui concerne les dépenses sur place: les sorties au restaurant, les équipements et les activités sportives, etc”.

Fait notable: le pourtour méditerranéen (Espagne, Portugal, Grèce, Chypre, Israël…) attire moins. Si 29% des vacanciers s’y sont rendus l’hiver dernier, seuls 22% le prévoient cet hiver. Ces désaffections, pour des raisons économiques, concernent plutôt des gens qui ont “un peu plus peur de la crise” et qui se reportent cette année vers la destination France, dit Gilles Blanc.

Un repli s’esquisse aussi au Maghreb (10% des vacanciers veulent s’y rendre contre 12% l’an dernier), imputable aux événements du printemps arabe de 2011.

Les destinations long courrier, en particulier l’Asie du sud-est, devraient elles attirer plus qu’au cours des deux dernières années (8% contre 5% l’an dernier), note Gilles Blanc. En raison notamment d’une offre de vols à bas prix accrue, comme vers l’Asie avec Air Asia, ajoute-t-il.

L’Amérique du Nord et les Caraïbes ont elles aussi le vent en poupe. 9% des vacanciers veulent aller en Amérique du Nord, contre 7% l’an dernier.

Concernant les séjours au ski, les grandes stations continuent d’attirer le plus pour cause d’enneigement et de qualité du domaine skiable, avec comme critère numéro un dans les réservations la proximité des pistes, selon M. Blanc.