Le logo de Google (Photo : Karen Bleier) |
[04/08/2011 04:32:50] NEW YORK (AFP) Le groupe internet Google a vivement dénoncé mercredi une “campagne hostile” contre son système d’exploitation pour appareils portables Android menée par Microsoft, Oracle, Apple et d’autres, “par le biais de brevets bidons”.
Sur le blog du groupe, le directeur juridique David Drummond accuse les adversaires de Google de “se battre à coup de procédures au lieu d’une concurrence basée sur de nouvelles fonctionnalités ou de nouveaux appareils”.
“Un téléphone multifonctions peut entraîner jusqu’à 250.000 revendications (largement discutables) liées à des brevets, et nos concurrents veulent imposer une ‘taxe’ avec ces brevets douteux, ce qui rend les appareils sous Android plus chers pour les consommateurs”, accuse encore M. Drummond.
A titre d’illustration de cette “campagne”, M. Drummond évoque l’achat récent de quelque 6.000 brevets de l’équipementier canadien Nortel par un consortium associant Apple et Microsoft, deux groupes plus connus pour leurs affrontements que pour leurs liens, mais aussi Research in Motion, un troisième concurrent direct de Google dans la téléphonie mobile, Ericsson, Sony et EMC.
Microsoft et Apple se sont également associés pour acheter des brevets de Novell, et M. Drummond dénonce les poursuites lancées contre des fabricants d’appareils sous Android comme HTC, Motorola ou Samsung.
“Microsoft et Apple se sont toujours pris à la gorge, alors quand ils couchent ensemble on ne peut pas s’empêcher de se demander ce qui se passe”, a relevé M. Drummond.
Microsoft n’a pas réagi officiellement à ces propos mais le conseiller juridique du groupe, Brad Smith, a répondu à Google sur Twitter: “Google dit que nous avons acheté les brevets de Nortel pour les empêcher de les obtenir. Ah bon? Nous leur avions proposé de les acheter en commun, ils ont refusé”, a-t-il affirmé.
A l’époque de l’enchère Nortel, début juillet, à laquelle Google avait participé sans succès, le spécialiste des brevets Florian Mueller avait expliqué que Google, qui ne détient selon lui qu’environ 700 brevets, espérait décupler d’un coup son portefeuille – et du même coup de dissuader les procès pour violation de brevets. M. Mueller estimait à 45 le nombre de poursuites lancées contre Android.