Tunisie : Les professionnels déplorent le silence de l’UTICA et réclament des mesures d’urgence

Suite au soulèvement populaire contre le chômage, l’exclusion, la corruption et
la violation flagrante des droits de l’homme, je rends hommage aux martyrs qui
ont payé de leur vie, et félicite nos concitoyens pour leur patriotisme et
solidarité.

Face aux impératifs:

– de sécurité des personnes et des biens, qui incombe en premier lieu à l’armée
nationale et au département de l’intérieur,

– de sécurité des approvisionnements, de l’emploi et des affaires qui relève des
entreprises (artisans, boulangers, transporteurs, commerçants, pompistes,
bureaux d’études, centres d’appels, industriels …),

– et de concertation nationale,

divers professionnels déplorent l’absence d’actions d’envergure de notre
centrale patronale.

Conscients des risques encourus, divers responsables de l’UTICA (Union
tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat), réunis au siège de la
centrale patronale en date du 17/01/2011, ont convenu de l’urgence de
convocation du conseil national de l’UTICA, regroupant l’ensemble des structures
(bureau exécutif, fédérations sectorielles, unions régionales, chambres
syndicales), pour décider:

– des actions de sécurité économique (approvisionnement, emploi, reprise des
activités des entreprises),

– des modalités pratiques de partenariat et de concertation avec les structures
publiques en cette période de transition,

– et du pilotage du processus de renouvellement des structures, engagé depuis
novembre 2010, et exhorté le bureau exécutif, déjà convoqué pour le 18/01/2011,
pour considérer l’urgence de la convocation du Conseil national sous 48 heures
et remplacer le président de l’UTICA.

Face au silence, le siège de l’UTICA a été investi par plus d’une centaine de
professionnels exigeant le départ du président de la centrale patronale. Une
délégation de quelques représentants a été aussitôt introduite au bureau
exécutif pour discuter des motivations de la demande. Là encore, face à
l’incompréhension, la demande a été portée sur Radio ExpressFM, Nesma TV puis
largement diffusée sur Internet allant jusqu’à la dénonciation.

Bref, quelles que soient ses réalisations, et loin de toute considération
personnelle, la conjoncture actuelle appelle à la raison et que le président de
l’UTICA gagnerait à se désister de sa position afin de préserver les acquis de
la centrale patronale et réhabiliter les professionnels taxés de «collabos» ou
de «sales argentiers» par le citoyen lambda.

Il est de mon devoir de relater les faits et de réitérer les demandes exprimées
en date du 17/01/2011 car il y va de l’intérêt national.