Grèce : arrêts de travail dans les transports, mobilisation des syndicats

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à Athènes entre police et manifestants grévistes, le 23 novembre 2010 (Photo : Louisa Gouliamaki)

[25/11/2010 09:51:24] ATHENES (AFP) Des arrêts de travail dans les transports urbains ont eu lieu jeudi à Athènes pour protester contre des projets “visant à supprimer les conventions collectives”, au surlendemain des demandes de réforme de la législation du travail grec formulées par l’UE et le FMI.

Un rassemblement est prévu jeudi après-midi à Athènes par les syndicats du privé et du public qui ont appelé à une grève générale dans tout le pays le 15 décembre, juste avant la présentation du budget 2011 au Parlement contenant de nouvelles mesures d’austérité.

Jeudi, des arrêts de travail de quatre heures –en dehors des heures de pointe– ont eu lieu dans les transports en commun (bus, métro, tramways, train de banlieue et trolleys) à Athènes.

Sous le mot de l’ordre “Non à la suppression des accords de branche”, la GSEE, principal syndicat du privé, dénonce “les mesures inacceptables”, qui visent à “donner la priorité aux accords d’entreprises sur les conventions collectives de branche”.

Selon le quotidien Kathimerini, le gouvernement doit proposer le mois prochain un projet de loi permettant aux entreprises de contourner, en cas de difficultés financières, les accords de branche très protecteurs pour les salariés en Grèce.

Selon la même source, dans des conditions qui restent à déterminer, les entreprises devraient obtenir la possibilité de réduire les salaires, tout en les maintenant au dessus du salaire minimum (740 euros en Grèce).

Les responsables de l’Union européenne (UE), du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque centrale européenne (BCE) qui surveillent le programme d’assainissement des finances publiques grecques, ont demandé mardi au gouvernement des mesures additionnelles de rigueur, passant par une réduction du secteur public, une accélération des privatisations et un marché du travail plus “flexible”.

Le FMI recommande que les salaires en Grèce soient davantage alignés sur la productivité des entreprises, en réformant leur système de fixation et de négociation collective.

Le projet du budget pour 2011, qui doit être adopté par le Parlement le 22 décembre, prévoit au total des économies de 14 milliards d’euros.

Après la réduction déjà effective du salaire des fonctionnaires, le ministre des Finances a également annoncé un tour de vis supplémentaire dans le secteur public, avec le non remplacement de quatre fonctionnaires sur cinq partant à la retraite.