Grèce : négociations prolongées avec la troïka sur la recette de rigueur

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és de la compagnie grecque d’électricité manifestent contre sa privatisation prévue, le 19 novembre 2010 à Athènes (Photo : Louisa Gouliamaki)

[22/11/2010 09:20:19] ATHENES (AFP) Les représentants de l’Union européenne et du Fonds monétaire international contrôlant la mise en oeuvre du plan de rigueur prescrit à la Grèce ont ajourné une conférence de presse lundi à Athènes, du fait de la poursuite de négociations sur le détail de mesures.

La conférence de presse de la “troïka”, nom sous lequel les Grecs désignent le trio de représentants de la Commission, de la Banque centrale européennes, et du FMI chargés de surveiller les finances publiques grecques, a été reprogrammée pour mardi matin, a annoncé le FMI dans un communiqué.

Le FMI a justifié ce report de 24 heures par “la poursuite de discussions durant le week-end pour clarifier certaines questions techniques”.

Des négociations avec le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, se sont poursuivies jusque tard dimanche, et M. Papaconstantinou en a informé le Premier ministre, Georges Papandréou. Lundi, le ministre devait à nouveau rencontrer la troïka, “pour finaliser le texte réactualisé du plan de redressement”, a indiqué une source du ministère.

La procédure de ces inspections trimestrielles conditionne le déblocage des tranches successives d’un prêt de 110 milliards consenti en mai au pays pour trois ans par la zone euro et le FMI afin de lui éviter la banqueroute.

Selon les médias, les discussions portent sur la possibilité prévue pour les entreprises de baisser les salaires, en s’exonérant des prévisions des conventions collectives, après les réserves émises à ce sujet par la ministre du Travail, Louka Katselli.

Dans un article paru dimanche, la ministre met en garde contre l’administration au pays d’un “traitement erroné pouvant s’avérer fatal au pays”, qui s’enfonce dans une récession profonde.

Les médias font aussi état de pressions de la troïka pour la suppression d’emplois dans le secteur public, une option jusque là écartée par le gouvernement socialiste grec.

Le ministère des Finances exclut toutefois tout problème dans le versement prévu début janvier de la troisième tranche du prêt UE-FMI, d’un montant de 9 milliards d’euros.