L’évolution du secteur des assurances a été moins satisfaisante en 2009 que les années précédentes, avec 6,3% de croissance contre une moyenne de 10%, en raison d’une sinistralité exceptionnellement élevée, selon Mme Lamia Ben Mahmoud, présidente du Conseil d’administration de Tunis-Ré, lors de l’Assemblée générale ordinaire du 16 juin 2010. Elle a indiqué que la société a enregistré une croissance de 13% pour les cinq premiers mois 2010 et prévoit une baisse de la charge sinistre qui a atteint 28,443 MDT en 2009 contre 21,661 MDT en 2008.
Pour cette société nouvellement introduite en Bourse, le bénéfice total de l’exercice 2009 a atteint 9,829 MDT. Le chiffre d’affaires a progressé de 2%, soit 60,777 MDT en 2009 contre 59,713 MDT en 2008. Par branche, il y a une prédominance des branches incendie et aviation, pour une part de 24% chacune. Par zone, le marché local garde sa 1ère position, avec 68%, mais avec un recul de deux points dans la structure du portefeuille et de 1% au niveau du chiffre d’affaires conventionnel par rapport à 2008.
Le management explique ce recul par la concurrence tarifaire vers la baisse et par l’augmentation des capacités de certaines compagnies nationales. Sur le Maghreb, l’évolution est de 22,71% alors que les marchés européens et asiatiques ont enregistré une forte progression de 107,99%. Pour les marchés arabes et africains, la baisse est respectivement de 23,70% et 4,85%. Mme Ben Mahmoud explique ce recul par les opérations d’assainissement réalisées par Tunis-Ré sur certaines affaires qui causaient des pertes pour la compagnie.
Concernant le business-plan de Tunis-Ré, elle a affirmé qu’il se base sur la consolidation du positionnement de la société sur le marché local et sur le marché régional via l’ouverture de nouvelles antennes à l’étranger. «Nous sommes actuellement en cours de réalisation d’une étude sur l’Afrique subsaharienne», indique-t-elle. Il s’agit également de développer les compétences, d’accroître la rentabilité par la diversification de l’activité et de renforcer les fonds propres par l’introduction en Bourse qui a permis de porter le capital social de 35 MDT à 45 MDT. «En comparaison avec nos partenaires régionaux, on est encore loin. Notre objectif est d’atteindre un niveau qui répond aux normes internationales dans le secteur», précise Mme Ben Mahmoud.
