Chine : plusieurs banques auraient suspendu leurs prêts en janvier

photo_1264502016590-1-1.jpg
à Shanghai (Photo : Philippe Lopez)

[26/01/2010 10:36:51] SHANGHAI (AFP) China Citic Bank, une banque de taille moyenne, a suspendu ses prêts à Shanghai, la métropole économique chinoise, a indiqué mardi l’agence Dow Jones Newswire, devenant l’un des derniers établissements qui freineraient le crédit.

Selon une note de Credit Suisse également publiée mardi, six banques ont en effet confirmé avoir suspendu l’émission de nouveaux prêts depuis le 19 janvier, après une réunion d’urgence du département de la politique monétaire de la Banque centrale.

Un employé de China Citic Bank, a affirmé à Dow Jones Newswires, sous couvert de l’anonymat, que la Banque centrale avait enjoint la Citic Bank de suspendre ses prêts à Shanghai après avoir dépassé son quota pour janvier.

“La Banque populaire de Chine (Banque centrale) et le siège (de Citic Bank) nous ont dit de contrôler le rythme du crédit”, a-t-il dit, précisant que le même ordre n’avait pas été donné à d’autres agences du pays.

Les responsables de la banque n’ont pu être joints par l’AFP.

Liu Mingkang, le patron de la Commission de régulation bancaire, a nié la semaine dernière que les banques aient reçu l’ordre de geler les prêts.

Selon certaines analyses, l’excès de crédit dans le système chinois alimente les risques d’inflation et de bulles, notamment dans l’immobilier.

Après avoir doublé leurs prêts en 2009 par rapport à 2008, les banques du pays auraient libéré près de 114 milliards d’euros de nouveaux prêts sur les deux premières semaines de janvier, selon les estimations de l’économiste de Credit Suisse Tao Dong.

La Chine, qui tente de contrôler la surchauffe de son économie, veut limiter le crédit bancaire à environ 7.500 milliards de yuans (773 milliards d’euros) en 2010 contre 9.590 milliards de yuans (966 milliards d’euros) en 2009.

“Pékin va surveiller de près (…) scruter les chiffres de prêts quotidiennement et non plus mensuellement”, a indiqué Tao Dong.