JAL demande une nouvelle injection de fonds publics

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éroport de Tokyo, le 7 août 2009. (Photo : Toshifumi Kitamura)

[24/09/2009 08:33:30] TOKYO (AFP) La première compagnie aérienne japonaise, Japan Airlines (JAL), a demandé jeudi au gouvernement nippon d’injecter de nouveaux capitaux publics dans l’entreprise afin de l’aider à surmonter ses graves difficultés financières, a indiqué son PDG, Haruka Nishimatsu.

A l’issue d’une rencontre avec le ministre des Transports Seiji Maehara, M. Nishimatsu a indiqué aux journalistes que JAL ferait appel aux capitaux publics, dans le cadre d’un dispositif d’urgence récemment mis en place pour aider les entreprises affaiblies par la crise économique mondiale.

“Nous pensons qu’utiliser plus de fonds maintenant finira par réduire nos dettes auprès du public”, a-t-il déclaré.

Il n’a pas précisé combien d’argent JAL allait demander aux contribuables.

En juin, JAL avait déjà obtenu un prêt d’urgence de 100 milliards de yens, dont 60 milliards auprès de la Banque japonaise de développement (DBJ), une institution contrôlée par l’Etat, et le reste auprès de banques privées.

M. Nishimatsu a en revanche démenti l’existence d’un projet visant à scinder la compagnie aérienne en deux entités afin de la débarrasser de ses activités les moins rentables, comme l’a affirmé la presse japonaise. Jeudi à la Bourse de Tokyo, l’action JAL a chuté de 15,79% à 144 yens à cause de cette rumeur.

“Une telle méthode ferait fuir nos clients et nous ne serions pas capables de gérer notre entreprise”, a affirmé le PDG. “Si nous prenions ce type de décision, nous serions incapables de redresser ce qui peut l’être”.

JAL avait présenté début septembre au gouvernement les grandes lignes d’un plan de redressement prévoyant la suppression de 6.800 emplois et d’une cinquantaine de destinations.

La compagnie cherche en outre à conclure d’ici la mi-octobre un partenariat avec une compagnie étrangère, qui entrerait éventuellement dans son capital.

Plusieurs entreprises ont, selon les médias, manifesté leur intérêt, dont Delta Air Lines et Air France-KLM qui verraient d’un bon oeil JAL rallier leur alliance SkyTeam, et American Airlines, British Airways et Qantas qui espèrent la voir rester au sein de l’alliance OneWorld.

Japan Airlines doit dévoiler dans les prochains jours l’intégralité des mesures de sauvetage qu’elle compte mettre en oeuvre.

Au cours de sa conversation avec le ministre, M. Nishimatsu a “proposé des mesures de réductions de coûts qui vont au-delà de ce que nous avons déjà annoncé”, notamment des “réductions supplémentaires des frais de personnel”, a ajouté le patron de JAL.

La compagnie japonaise, privatisée en 1987, a subi une perte nette record au cours des trois premiers mois de son année budgétaire 2009-2010. Elle prévoit de terminer l’exercice dans le rouge pour la deuxième fois consécutive.