Oxford Business Group : La Tunisie, chef de file nord-africain dans les TIC!

Selon un récent rapport d’Oxford Business Group (OBG), la Tunisie a le potentiel
de se positionner comme chef de file nord-africain dans le domaine des TIC. OBG
justifie cette approche par le classement attribué à la Tunisie par plusieurs
instances internationales tels que le Forum économique mondial, la Banque
mondiale, AT Keraney et le Conseil des entreprises du Commonwealth.

«En effet, dans son Global Information Technology Report de 2008-09, le Forum
économique mondial a classé la Tunisie première d’Afrique du Nord, et ce pour la
troisième année consécutive. Le pays apparaît au 38e rang sur un total de 134 et
devance de loin ses compétiteurs les plus proches (la Jordanie qui se trouve au
44e rang et l’Egypte au 76e). Elle obtient de très bons résultats en matière de
critères individuels, y compris ceux liés à l’environnement politique et
économique, et au niveau d’utilisation des TIC», indique OBG. Par ailleurs, en
termes de priorités accordées aux TIC par le gouvernement, la Tunisie est
arrivée 8e.

Le rapport indique que la Tunisie a su profiter des délocalisations effectuées
par les sociétés européennes qui sont de plus en plus intéressés par l’Europe de
l’Est, le Moyen Orient et l’Afrique du Nord bien que l’Asie du Sud-est soit
devenue une destination de délocalisation très recherchée. Selon un rapport de
la société américaine de conseils AT Kearney, les sociétés nord-américaines sont
responsables d’environ 70% des dépenses à l’étranger, «mais les sociétés
européennes rattrapent rapidement leur retard en la matière. Ainsi, plus la
demande européenne augmente, plus le flux des échanges commerciaux vers
l’Afrique du Nord s’intensifie», rapporte OBG.

La proximité des marchés clés, une population multilingue, des coûts réduits et
un environnement commercial et de TIC de plus en plus compétitif, confère à la
Tunisie un positionnement stratégique en matière de délocalisation, selon OBG.
Dans le 11ème Plan de développement (2007-2011), les autorités tablent sur un
investissement de 1,91 milliard de dollars dans le secteur. On compte,
d’ailleurs, créer près de 10.000 emplois supplémentaires par an dans le domaine
des TIC. Dans les universités, 10% des étudiants poursuivent des études dans le
domaine des TIC. L’Etat vise à élever la part des TIC dans le produit national
brut (PIB) à 13.5% d’ici 2012, soit 3.5 points de pourcentage de plus que le
niveau actuel.

L’infrastructure joue aussi un grand rôle dans la consécration de cette approche
par la mise en place de parcs technologiques, à l’exemple de celui de d’El
Ghazala qui abrite plus de 80 sociétés, dont Ericsson, Alcatel-Lucent et
Microsoft. De même pour les procédures douanières qui sont devenues plus
efficientes par l’instauration du guichet unique en 2008, facilitant ainsi le
transport des marchandises.