Moody’s indique que la note des Etats-Unis n’est pas menacée

photo_1243439858738-1-1.jpg
La Bourse de New York (Photo : Stan Honda)

[27/05/2009 15:59:38] WASHINGTON (Etats-Unis) (AFP) L’agence d’évaluation financière Moody’s Investors Service a estimé mercredi que les Etats-Unis méritaient leur note “Aaa”, la meilleure possible dans sa classification, et a indiqué qu’elle n’envisageait pas de revoir à la baisse sa perspective.

“Même avec la détérioration significative de la position débitrice du gouvernement américain, sa note a une perspective stable et il conserve les attributs d’un pays souverain noté +Aaa+”, a jugé Moody’s dans un communiqué.

Les marchés financiers avaient été ébranlés la semaine dernière par la décision d’une autre grande agence de notation, Standard & Poor’s, d’abaisser la perspective sur la note de la Grande-Bretagne.

Cette décision impliquait que S&P n’excluait pas de retirer à moyen terme sa note maximale à la Grande-Bretagne. En raison des similarités des deux économies, l’annonce de S&P avait eu de fortes répercussions aux Etats-Unis.

Dans sa note, Moody’ a reconnu que les Etats-Unis allaient devoir supporter un taux d’endettement dans les prochaines années beaucoup plus élevé que par le passé du fait “des efforts consentis pour stabiliser le système financier, des effets de la forte récession économique sur les finances fédérales et du plan de relance de 787 milliards de dollars adopté plus tôt dans l’année”.

Moody’s a toutefois estimé que les Etats-Unis continuaient à gagner en productivité, ce qui sous-tend le maintien de sa note optimale.

“La flexibilité du marché du travail américain”, en d’autres termes la facilité avec laquelle les entreprises peuvent procéder à des licenciements, “a joué un rôle clef dans cette évolution”.

Toutefois, à plus long terme, Moody’s n’a pas exclu de revoir sa position, mais va attendre de voir comment évolue la politique budgétaire et économique du pays après sa sortie de la récession. L’explosion du besoin de financement des programmes de sécurité sociale pourrait aussi mettre le “rating” des Etats-Unis sous pression, a remarqué l’agence.