Bayrou propose de supprimer les stocks-options pour les entreprises cotées

[29/03/2009 16:45:21] PARIS (AFP)

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ésident du Mouvement Démocrate (MoDem) François Bayrou, le 29 mars 2009 à Paris (Photo : Boris Horvat)

François Bayrou, président du Mouvement Démocrate (MoDem), a proposé dimanche la suppression des stocks-options pour les entreprises cotées en bourse, ainsi qu’une loi sur la “transparence” des échelles de rémunérations dans les entreprises.

Les stocks-options sont “un système parfaitement judicieux pour les petites entreprises”, mais pas “pour les sociétés installées du CAC 40”, a déclaré M. Bayrou lors de la première convention européenne thématique du MoDem, consacrée à la crise.

“Le monde économique français gagnerait beaucoup à trancher cette question en les supprimant”, a-t-il ajouté devant une salle comble de la Maison de la Chimie à Paris (1.000 personnes selon le MoDem).

Le député des Pyrénées-Atlantiques a également affirmé qu’il fallait “une loi” sur les rémunérations, alors que le gouvernement doit publier lundi ou mardi un décret interdisant les stocks-options, bonus ou parachutes dorés pour les dirigeants d’entreprises aidées par l’Etat.

“Il faut une loi pour que soit rendue transparente l’échelle des rémunérations à l’intérieur de l’entreprise”, a-t-il dit. Grâce à cette loi, on saurait que “chez l’entreprise X, le plus bas salaire est à 1, le plus haut est à 10 , à 20, à 30”, a-t-il expliqué.

M. Bayrou, qui est favorable à la suppression du bouclier fiscal, a par ailleurs demandé “que l’on revienne au principe” selon lequel “les charges sont réparties entre les citoyens à proportion de leurs facultés”. Le bouclier fiscal représente “une injustice” qu'”il importe de corriger”, a-t-il insisté.

“C’est une atteinte au modèle que la France attend, d’avoir des dirigeants qui exigent des efforts de leurs concitoyens et qui n’en font aucun eux-mêmes”, a-t-il ajouté à l’attention de Nicolas Sarkozy et ses ministres.

“Les gouvernants auraient dû faire des efforts” vers davantage de “sobriété”, a-t-il jugé, dénonçant le fait d'”utiliser des avions pour aller à 300 km”.

“Il y a même des organisations de vacances sur lesquels on pourrait discuter”, a-t-il lancé, dans une allusion au récent séjour privé du couple Sarkozy au Mexique, avant une visite d’Etat.

“Je considère que le budget de l’Elysée aurait dû baisser en période de crise, et il a augmenté dans des proportions jamais connues auparavant”, a-t-il également dénoncé.