écran LCD extra-fin (Photo : AFP) |
[15/01/2009 23:22:26] NEW YORK (AFP) Quatre dirigeants des groupes électroniques LG et Chunghwa ont reconnu leurs torts et accepté de faire de la prison ferme dans une affaire d’entente sur les prix des écrans à cristaux liquides (LCD) aux Etats-Unis, a annoncé jeudi le ministère américain de la Justice.
Ces quatre personnes ont été condamnées à des peines allant de six à neuf mois de prison, et à des amendes de 20.000 à 50.000 dollars.
Le plus lourdement condamné (9 mois de prison, 50.000 dollars d’amende), Chieng-Hon Lin, est l’ancien PDG de Chunghwa, titulaire de la double nationalité taïwanaise et américaine. Deux autres co-accusés taïwanais sont d’anciens responsables de la société, chargés de la vente des écrans LCD.
L’ancien vice-président chargé des ventes des écrans de LG, le Coréen Chang Suk Chung, doit passer sept mois en prison et s’acquitter d’une amende de 25.000 dollars.
Les accusations portent sur la période comprise entre septembre 2001 et décembre 2006, alors que le marché mondial des écrans à cristaux liquides était évalué à 70 milliards de dollars.
“Nous allons poursuivre nos efforts pour traduire en justice d’autres cadres dirigeants, américains et étrangers, qui étaient impliqués”, a prévenu Scott Hammond, un responsable de la division antitrust du ministère.
En novembre, les autorités judiciaires américaines avaient annoncé que LG à lui seul devrait s’acquitter de 400 millions de dollars, la deuxième plus forte amende jamais infligée aux Etats-Unis dans une affaire de ce type.
Le Japonais Sharp devait verser 120 millions de dollars, et le Taïwanais Chunghwa 65 millions de dollars.
Cette entente “a lésé des millions d’Américains utilisant quotidiennement des ordinateurs, des téléphones portables et de nombreux autres appareils électroniques”, avait alors souligné le patron des services antitrust du ministère, Thomas Barnett.
Dell, Motorola et Apple ont été cités parmi les sociétés victimes de cette entente sur les prix.
Jusqu’à présent la plus forte amende jamais infligée pour entente sur les prix aux Etats-Unis remontait à 1999, quand le laboratoire Hoffmann-LaRoche avait été condamné pour ses tentatives de contrôler les prix de vitamines.