UIB-Exercice 2007 : 180 millions de pertes pour assainir ses comptes

Par : Autres

Après une absence de plusieurs
années, l’Union internationale de banque ‘’UIB’’, filiale du groupe Société
Générale, renoue avec les bonnes pratiques en matière d’information
financière, de relation avec ses actionnaires ainsi qu’avec l’ensemble des
intervenants du marché.

 

L’UIB a choisi la salle de réunion de l’AIB, lieu
habituel de la présentation des informations financières des sociétés
cotées. C’est devant un public nombreux composé d’intermédiaires en Bourse,
de leurs analystes financiers et de journalistes, que MM. Bernard DAVID et
Kamel NAJI, respectivement président du Conseil d’administration et
directeur général ont présenté la situation financière de la banque au 31
décembre 2007 et le programme de restructuration et de recapitalisation de
cette banque.

 

Courageusement, les dirigeants de cette banque ont
admis des erreurs, des incompréhensions, mais tout deux estiment que cette
situation n’est plus de mise surtout après le changement dans le système de
gouvernance qui a vu la nomination d’un directeur général tunisien, Kamel
NAJI, qu’on présente comme un homme d’expérience et de dialogue.

 

Le président du Conseil d’administration, qui vient de
passer plusieurs jours à la banque, a fait part de sa volonté de compter sur
les compétences locales. Il a d’ailleurs relevé la volonté de l’équipe
actuelle à relever les défis de la nouvelle étape de la vie de l’UIB.

 

Il a affirmé l’appui total et massif de la Société
Générale, appui qui se concrétise dans les engagements financiers et
techniques que l’actionnaire majoritaire a pris en accord avec les autorités
monétaires du pays.

 

Le directeur général, quant à lui, a présenté les
résultats du diagnostic que la banque a mené et qui a conduit à une décision
de rompre avec le passé, aussi bien sur le plan stratégique qu’au niveau de
la politique commerciale et sociale.

 

Après les pertes constatées et les provisions qui
étaient en deçà des normes, la banque a décidé de passer en une seule fois
plus de 180 millions de dinars de pertes pour assainir totalement ses
comptes et se conformer aux normes de la BCT.

 

Le programme de restructuration, qui comprend un volet
recapitalisation de la banque, prévoit une augmentation de capital de 70
millions de dinars ouverte à tous les actionnaires, 20 autres millions de
dinars seront réservés à un actionnaire qui accepte de perdre les droits de
vote correspondant à cette augmentation et un emprunt obligataire
subordonnés.

 

Ce schéma respecte les intérêts des actionnaires
minoritaires, a indiqué M. Kamel NAJI. Ce plan ambitieux a des chances de
réussir si on tient compte de l’appui clair de la Société Générale et des
autorités monétaires tunisiennes. Un plan qui comporte, également, d’autres
volets relatifs à la formation, à la stratégie commerciale, aux produits et
services proposés à la clientèle, au système d’information…

 

Il faudra encore attendre l’AGO dont la tenue est
annoncée pour le 9 août 2008, et le prospectus de l’augmentation de capital
pour disposer de plus d’informations sur les orientations de la banque et
surtout sur les résultats prévisionnels de cette nouvelle stratégie.
 

 


H.T.