Tunisie-Asie : Impossible sans un nouveau rythme !


Par Maryam OMAR

’Quel rôle dit-on assumer dans le
développement futur des relations avec les pays d’Asie’’… Encore un débat
sur les perspectives de la coopération économique entre la Tunisie et les
pays d’Asie. Mais est-ce bien utile ?

 

Dans l’absolu, oui, c’est toujours
extrêmement utile que d’organiser des rencontres où diplomates, hommes
d’affaires, officiels… se rencontrent pour échanger des idées et caresser
des projets.

 

Beaucoup de bonnes intentions, des
promesses d’une nouvelle approche, on parle de Recherche et d’innovation, on
encourage le rapprochement inter-universités, le transfert de technologie…
On va plus loin, on évoque le tourisme, la connaissance mutuelle !

 

On pense avoir trouvé le truc : la
coopération triangulaire vis-à-vis de l’Afrique et de l’Europe… là où
l’appartenance de la Tunisie au continent africain, aujourd’hui zone
stratégique pour les différents pays d’Asie, ainsi que sa proximité
géographique et ses liens privilégiés avec l’Europe communautaire peuvent
féconder les intérêts communs.

 

Tout cela est très joli mais soyons
sincères envers nous-mêmes : il nous faut vraiment une dose colossale de
dynamisme et de créativité pour nous hisser au niveau des Asiatiques qui
font aujourd’hui trembler de plus coriaces que nous. Car, on ne peut
travailler à leur mesure avec les traditions qui sont aujourd’hui les nôtres
au sein des entreprises et où il faut toujours être derrière les gens pour
les faire travailler, avec ces propensions de nos cadres à abandonner le
‘’savoir’’ sitôt qu’ils ont leur diplôme en poche, avec notre administration
encore et toujours à plusieurs vitesses… C’est à un nouveau rythme que nous
devons tous nous plier si nous voulons avoir une chance de donner réellement
le change aux Asiatiques dans une forme ou une autre de coopération globale
!

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