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[21/02/2008 21:48:00] NEW YORK (AFP) La Bourse de New York a clôturé en nette baisse jeudi, en raison d’un regain de craintes sur une possible entrée en récession des Etats-Unis, après la publication d’indices économiques jugés “décevants”: le Dow Jones a perdu 1,15% et le Nasdaq 1,17%. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 142,96 points à 12.284,30 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 27,32 points à 2.299,78 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a pour sa part cédé 17,51 points à 1.342,52 points (-1,29%). “La séance a été très volatile”, a expliqué Briefing.com. “Lors de la première moitié des échanges, les indices étaient dans le vert, mais le pessimisme a repris le dessus sur toute la seconde partie des échanges”, a-t-il poursuivi. Les investisseurs ont réagi négativement à la “contraction” de l’activité industrielle de la région de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) en février, dont l’indice est tombé à -24,0 points, contre -10,0 points attendus, selon les analystes. Ce déclin de l’activité couplé au quatrième recul consécutif de l’indice composite de l’activité économique, censé donner un aperçu de l’état de l’économie dans les mois à venir, “signalent un risque de récession élevé”, a fait remarquer Al Goldman (A.G Edwards). En conséquence “tous les vieux fantômes sont réapparus”, a souligné pour sa part Mace Blicksilver (MarbleHead Asset Management), citant notamment les incertitudes sur les pertes à venir des institutions financières à cause du “subprime” et la cherté du prix pétrole, qui reste à 98 dollars à New York. “Tous ces nuages ont poussé beaucoup d’investisseurs à se mettre de côté. Certains se demandent si on n’est pas déjà en récession”, a indiqué l’analyste. Toutefois, en laissant la porte ouverte à une baisse supplémentaire des taux d’intérêt en mars pour desserrer le marché du crédit, lors des minutes de sa dernière réunion publiés mercredi, la banque centrale américaine (Fed) permet d’éviter des ventes massives, selon Lindsey Piegza, analyste chez FTN Financial. “La Fed a laissé entendre qu’elle fera tout ce qui est possible sur le plan monétaire pour stimuler la croissance”, précise-t-elle. L’agenda boursier a aussi été animé jeudi par les entreprises du secteur technologique. Le fabricant du téléphone multifonctions Blackberry, Research In Motion (RIM), a vu son titre bondir de 9,44% après qu’il eut confirmé ses résultats trimestriels et ses prévisions. Le groupe informatique Cisco, qui a reçu une recommandation positive de courtier, a avancé de 0,43%, tandis que le géant des logiciels Microsoft a reculé de 0,39%. Microsoft a annoncé jeudi une série de mesures destinées à rendre ses produits vedettes comme Windows et Office plus ouverts et à faciliter leur interopérabilité avec ceux de la concurrence. Google, qui va diffuser de la publicité dans des vidéos mises en ligne sur des sites partenaires, selon la presse, a vu son titre perdre 1,11%. Comme depuis le début de la crise financière, c’est vers les banques qu’il fallait regarder pour lire la méfiance des investisseurs. Lehman Brothers et Merrill Lynch, qui devraient annoncer des suppressions d’emploi, ont perdu respectivement 2,26% et 1,81%. Leurs rivales JP Morgan (-0,19%), Citigroup (-1,73%) ou encore Goldman Sachs (-1,17%) n’ont pas échappé à la morosité. Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 3,784%, contre 3,917% mercredi soir, et celui à 30 ans à 4,553%, contre 4,644% la veille. |
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