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L’adaptation
de la formation au marché et la motivation sont certes des solutions mais le
problème se situe aussi sur le plan idéologique. Notre conception de
l’emploi est encore cantonnée, exception faite pour quelques uns, à l’idée
d’un emploi salarié à vie ou du moins à l’espoir d’un emploi salarié à vie.
Le choix d’une formation, la mobilité, l’initiative, l’indépendance,
l’entreprenariat sonnent encore creux aux oreilles des jeunes tunisiens
malgré toutes les initiatives étatiques.
Les jeunes
acceptent de travailler pour n’importe quel salaire avec n’importe quelle
formation du moment qu’ils travaillent ; tout en nourrissant l’espoir de
décrocher le plus tôt possible une place de fonctionnaire ou un emploi à
vie. Ils constatent par ailleurs que l’égalité des chances n’est pas
assurée, que la concurrence est rude, vu le nombre de postulants (ce dont
les employeurs en profitent largement), que leurs formations sont surannées
et ne répondent plus aux exigences du marché (bien que tout ça soit
prévisible) et que même s’ils avaient une bonne formation, cela ne leur
serviraient pas à grand chose. Il nous faut donc revoir aussi notre
conception du travail et des relations de travail, en plus de notre système
de formation et d’éducation.
Assyl Dhifi
Réaction à l’article :
Multiplier les filières
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